Par Joseph Mundruma
Conformément au projet de loi de finances publié il y a quelques mois, les élections générales devaient coûter 100,63 milliards de francs CFA aux contribuables gabonais.
Samedi 26 août courant, retard à l’allumage. Partout dans les bureaux de vote dans les communes de Libreville et de Ntoum, les choses tardent à démarrer. “Nos noms ont été retirés de la liste des scrutateurs, alors qu’ils étaient préalablement sur la première liste”, s’indignent des compatriotes, déçus de l’organisation mise en place par le CGE.
Jusqu’à 11h00, rien n’a encore démarré dans de nombreux centres de vote. Michel Stéphane Bondalt, le patron de l’institution précitée, que l’on dit avoir été imposé par Lambert Noël Matha, traduit fidèlement son inexpérience.
“Foutaises ! Nous sommes ici depuis 6h du matin et voilà bientôt midi, rien n’a commencé, alors que le vote s’arrête à 18h”, peste un électeur, furieux.
“Ils nous ont demandé de nous présenter dans nos centres de vote dès 6h. Mais voilà, ils sont absents eux-mêmes, et bientôt midi”, regrettent quelques scrutateurs, dont les noms ont miraculeusement disparu des listes.
Sur la table, dans un bureau de vote, sont étalés les bulletins des différents candidats, tous en noirs et blanc. “Des élections qui ont coûté 100 milliards de FCFA, voilà le genre de bulletins qu’on nous remet”, fustige un électeur.
Partout, des imprimés en noir et blanc. Qu’a donc fait le Centre Gabonais des Élections (CGE) de la manne financière perçue ? Motus et boule de gomme.