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Le visage du capitaine de police qui a avoué avoir tué des compatriotes en 2016 enfin connu

Par Kongossanews

On en sait un peu plus sur le Capitaine de police qui a avoué avoir tué des compatriotes en 2016 pour le compte du pouvoir. 

Son nom, Ralph Okanga, originaire d’Okondja, dans le Haut-Ogooué, est capitaine de police à l’État major des polices d’intervention, à la FOPI. 

La veille, c’est à dire mardi 13 juillet courant, alors qu’il se trouvait en compagnie d’une unité des forces de police nationale (FPN) du commissariat de Nzeng-Ayong, intervenant dans le cadre d’une altercation entre une communauté camerounaise et des éléments de ladite unité, sieur Ralph Okanga n’a pas du tout aimé l’incursion de Pierre Tany Boutamba, patron de mediapostegabon.com, un journal d’informations en ligne, qui ne cherchais qu’à recouper les faits. “J’avais eu une information. Je me suis rendu sur les lieux, c’est à dire au commissariat de Nzeng-Ayong, dans l’intention de m’informer un peu plus sur le sujet avant toute publication. J’en étais à l’étape de la prise d’images, à l’extérieur du bâtiment, biensûr, lorsque ce policier et ses compères m’ont repéré. Ils se sont approchés de moi, m’ont agressé verbalement avant de me prendre ma carte professionnelle de presse, celle qui m’a été délivrée par le ministère de la communication” témoigne notre confrère, avant de renchérir. 

“Nous en étions à une vive dispute, lorsque le Capitaine de la FOPI m’a ouvertement menacé, me disant qu’ils avaient, lui et ses éléments, tués des compatriotes en 2016, lors de l’élection présidentielle, et que ce n’était pas un petit journaliste qui allait lui faire quoi que ce soit. Que si je m’amusais, il recommencerait” assure-t-il. 

Face à la violence verbale et l’outrecuidance de l’homme en tenue en poste à la FOPI, reculer a constitué la seule alternative de notre confrère. 

Si des accusations de tous ordres, couplées aux qualificatifs les plus dépréciatifs possibles sont régulièrement attribués aux journalistes pour leurs productions souvent corrosives, il serait aussi judicieux de considérer l’effondrement du climat, souvent inapproprié dans lequel s’investissent ces derniers. 

Les abus d’autorité des personnes dépositaires de la puissance publique, de même que des forces de sécurité et de défense, plus spécifiquement, constituent un lourd handicap à la liberté de la presse. L’on ne saurait battre d’un revers de la main les dérives qui s’amoncellent, chaque année un peu plus. 

La démocratie est tributaire du journalisme. C’est un fait. 

La protection des personnes et des biens garantit l’équilibre social. C’est un autre fait. 

Chacun, pour la cohésion et la complémentarité que ces seuls éléments constituent, devrait permettre l’éclosion de l’autre, sans embûches particulières. 

Dépossédé de sa carte professionnelle de presse, Pierre Tany Boutamba compte saisir dans les prochaines heures l’inspection du  commandement en chef, à défaut de saisir le ministère de l’intérieur.

Stive Roméo Makanga

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