Dernier premier ministre sous Omar Bongo Ondimba, Jean Eyeghe Ndong fera une importante déclaration dans sa résidence du 5e arrondissement mercredi 11 août courant.
Pour de nombreux analystes du microcosme politique gabonais, cet important bras droit de Jean Ping et de la Convention pour la nouvelle république (CNR), opposition radicale, devrait annoncer son retour au Parti Démocratique Gabonais (PDG au pouvoir), qu’il avait pourtant quitté depuis 2009 peu après le décès d’Omar Bongo Ondimba et protestant contre la succession dynastique d’Ali Bongo Ondimba à la tête de cette formation politique.
Si en juin dernier une rencontre privée entre les deux hommes était intervenue au Palais Rénovation, Jean Eyeghe Ndong avait prétexté, au vue du tolley médiatique qui s’en était suivi, que cet échange portait sur le non versement de ses primes d’ancien premier ministre et autres avantages pour les hautes fonctions occupées.
Pas de chauffeurs, pas d’aide de camp, pas de véhicules, et avec des indemnités cumulées à hauteur de 770 millions et non reversées depuis 2010, soit 11 ans, Jean Eyeghe Ndong aura été gagné à l’usure.
« Depuis 2010, je ne bénéficie pas de mes indemnités d’ancien Premier ministre. J’ai déjà saisi toutes les institutions du pays sans que cette situation ne trouve de solution.
J’ai même écrit à tous les Premiers ministres y compris celle qui est là aujourd’hui qui s’avère une sœur de l’estuaire.
Ne trouvant gain de cause, j’ai donc saisi officiellement le président de la république pour qu’il examine ma situation », avait-il indiqué sur les antennes de la Radio Télévision Nazareth (RTN).
Si effectif, le retour de l’ancien premier ministre d’Omar Bongo Ondimba au PDG aurait-il été obtenu sous condition ?
Peut-être le cas.
Stive Roméo Makanga
