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165 retraités «chassés» de la Mairie de Libreville : Christine Mba Ndutume de nouveau dans la tourmente

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Les soubresauts n’arrêtent pas de galoper à la Mairie Centrale de Libreville, ce depuis le positionnement « stratégique » par le Parti Démocratique Gabonais (PDG- au pouvoir) de Christine Mba Ndutume. Après le rapport d’audit de la Cour des comptes, dont la présentation publique est toujours exigée des conseillers municipaux issus de l’opposition, place désormais à l’affaire des 165 retraités, mis à la porte par l’administration de l’édile de Libreville, au mépris des textes réglementaires. Au terme de leur assemblée générale du mercredi 9 février courant, ces derniers envisagent une grève générale si jamais le nœud ne se dénouait.

Sans avoir été notifiés par leur administration, 165 retraités ont simplement constaté, au moment de la perception de leurs salaires, que leur départ à la retraite avait déjà été acté. Stupéfaits, ces derniers saisiront le secrétariat général de la Mairie de Libreville, aux fins d’en savoir plus. Toute chose que leur confirmera le collaborateur de Christine Mba Ndutume, au motif que la « Maison » n’aurait plus d’argent, et que la décision de mettre d’un seul coup tous les retraités sur la touche, apparaissait comme le choix le meilleur. Une conception que ne tarderont pas à objecter les concernés, leur opposant la prise en compte, si départ à la retraite acté, de plusieurs paramètres, celui relatif à l’avancement automatique constituant l’épine dorsale du problème.

Pour harmonisation de tout, les principales structures syndicales de la mairie feront la proposition de l’érection d’une commission ad hoc, laquelle permettrait d’autopsier les dossiers, au cas par cas et déboucher sur une solution plus représentative de la réalité.

Une proposition qui est restée lettre morte, depuis le temps. « Nous avons saisi toutes les institutions. La primature, le Sénat, l’Assembléee nationale, et bien d’autres, sans que l’affaire ait bougé », a déclaré Célestine Dikike, présidente de la Fédération libre des collectivités locales du Gabon. Et d’ajouter : « Nous avons même saisi le PDG, étant entendu que ce sont eux qui sont majoritaires ici, et ce sont eux qui gèrent cette maison, engendrant tout le désordre qui se fait aujourd’hui ».

PROJET MALICIEUX ?

 Pour Léon Mebiame Evoung, président national des fonctionnaires territoriaux (SYNAFONTE), il y a comme un projet malicieux de recrutement massif des fonctionnaires, au détriment des agents municipaux. « Ils arrivent et occupent des fonctions en lieu et place des agents municipaux, nous demandons leur départ », s’est-il indigné précisant que ces derniers toucheraient jusqu’à près de dix millions de salaires mensuels pour les postes à responsabilités. « On nous dit que la Mairie n’a pas d’argent, et que c’est à cause de cela qu’on fait partir les gens à la retraite. Mais paradoxalement, on veut recruter des fonctionnaires, qui coûtent plus chers que les agents municipaux. Est-ce que c’est cohérent ? », s’est-il indigné.

« Le gouvernement avait décaissé la somme de un milliard 500 million pour régler un certain nombre de problèmes auxquels fait face. Ces derniers n’ont jamais été réglés. Qu’a fait la Mairie avec cet argent ? Rien. Ils ont mangé cet argent », a dénoncé Célestine Dikike, regrettant la survenance d’une telle situation sous l’ère Christine Mba Ndutume.

« Cette même situation de mise à la retraite avait été traité du temps de madame Ossouka. Je vous assure que tout le monde était content. Les agents municipaux étaient partis à la retraite totalement heureux. Mais aujourd’hui, c’est tout le contraire. On ne vous le notifie même pas » a-t-elle poursuivi.   

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