Par E.L
Depuis quelques mois déjà, les habitants de Bel-Air-Ile, un nouveau quartier du premier arrondissement de Libreville, n’ont plus le sommeil tranquille. Et pour cause, depuis quelques semaines ils ont encore reçu le courrier d’un huissier de justice leur sommant de libérer les lieux dans les semaines à venir.
Au cours d’une réunion tenue le dimanche 9 juillet 2023, ils ont dit ne rien comprendre de cette situation d’autant plus que le quartier dont les premières habitations ont commencé à sortir de terre il y a de cela est une île, une zone perdue qui n’avait aucune voie d’accès à leur arrivée sur ce bras de mer.
Pour atteindre l’autre rive , les gens marchaient dans l’eau, une fois la marrée en baisse, ont-ils fait savoir.
Et ce, jusqu’à la construction d’un pont de fortune sur la base des matériaux de récupération.
“Chacun de nous a acquis sa petite portion de terre dans les normes et a construit. Aujourd’hui, Michel Barranov, un compatriote vivant en France depuis plusieurs années se présente par voie d’huissier comme le propriétaire de la zone”, renchérissent les membres du collectif des habitants de Bel-Air-Ile.
Au regard de ce qui précède, le collectif invite Michel Barranov à retrouver ses interlocuteurs d’antan, parce que sa démarche serait bancale car, ils sont tous acquéreurs.
Mais au demeurant, que dit la loi lorsque la parcelle est viabilisée et habitée ? Seuls les spécialistes du droit pourront nous éclairer dans les prochains jours.
En attendant, les habitants de Bel-Air-Ile, encore appelé “Ignonga Cha Bola”, la joie du village en langue Nzebi, disent s’en remettre au président de la République, Ali Bongo Ondimba, et à son gouvernement pour appliquer la notion d’Egalité des chances entre les différents citoyens.
Cette invite serait soutenue, a conclu le collectif, par le fait que Michel Barranov dit compter sur ses parapluies( des soutiens) au sein de la sphère décisionnelle de notre pays.