Par Joseph Mundruma
Les élections législatives à Makokou, dans l’Ogooué-Ivindo, s’annoncent extrêmement chaudes. Le journaliste Ulrick Gaël Bobouagno Lenga, candidat du Parti Écologique Gabonais (PEG), qui l’a d’ailleurs investi, pour les joutes à venir, est très largement préféré à la suppléante de Guy Roger Ekazama, du Parti Démocratique Gabonais (PDG), véritable bénéficiaire du poste de député, si élu.
Pour comprendre, il est important de saisir le fin mot de l’histoire.
D’abord, Gaël Bobouagno Lenga, journaliste et par ailleurs 3e vice-président chargé des questions juridiques du Réseau National des Journalistes Indépendants (RENAJI), a l’entier soutien des jeunes des quartiers Mbolo 1,2,3 et Peloton, dans le 1er arrondissement de la commune de Makokou.
Ces derniers, reçus par vagues de cinq, ont fait le choix après entretien préalable, de soutenir Ulrick Gaël Bobouagno Lenga, né dans la famille de l’ancien chef de quartier de Mbolo 1, c’est-à-dire le défunt Isidore Embendjokoua, très populaire de son vivant, dans l’ensemble des Mbolos, et plus largement, à Makokou.
Des échanges entre le journaliste et les populations, il ressort que depuis la mort d’Alexandre Sambat, ministre d’Omar Bongo Ondimba, en 1998, les quartiers précités n’ont plus jamais eu un député, encore moins un membre du gouvernement qui ait mis long. Le cas de feu Pierre Emboni, dont le passage a été très éphémère .
Et, 25 ans plus tard, les quartiers Mbolo1,2, et 3 ont été littéralement relégués au second plan.
Pis, pendant la période de maladie de Raymond Simangoye, ancien édile de Makokou, plusieurs compatriotes accusent certaines autorités locales d’avoir détourné le projet de pose des pavés dans de nombreux quartiers de la commune de Makokou.
Hélas, peu après le décès du maire central précité, les quartiers Mbolos, pourtant comptés dans le projet, ont été écartés par pure méchanceté.
Outre la première raison citée , les populations, qui soutiennent d’ores et déjà Gaël Bobouagno Lenga, affirment que Guy Roger Ekazama, l’actuel maire de Makokou, serait ingrat envers les habitants des quartiers Mbolos, lieu où l’actuel édile aurait pourtant fait ses études, jusqu’à l’obtention du baccalauréat.
“Après avoir obtenu un travail, puis rentré en politique, Guy Roger Ekazama a tourné le dos aux quartiers Mbolos, en faveur du quartier Epassendjé aéroport, sans poser un geste palpable en reconnaissance à ces Mapanes”, confie une source digne de foi.
Une situation qui place manifestement le journaliste Gaël Bobouagno Lenga en bonne posture dans les intentions de vote des populations.
Fils d’Yves Fernand Mamfoumbi, l’actuel ministre du commerce, qui a décidé de faire la politique dans sa terre natale, Gaël Bobouagno Lenga pourrait faire toute la différence.
Originaire de Makokou, plus précisément à Mbolo 1, Gaël Bobouagno Lenga est né hors mariage, avant d’être récupéré une vingtaine d’années plus tard par Yves Fernand Manfoumbi, qui a fait de lui un talentueux journaliste, ce en l’envoyant dans une grande université pour y étudier le journalisme et la communication . Une corporation dans laquelle il y évoluera, et acquerra une notoriété.
GAËL BOBOUAGNO LENGA EN BONNE POSTURE
Au élections législatives de 2023, Gaël Bobouagno Lenga, investit par le parti écologiste, pourrait créer la surprise, ce d’autant que la suppléante de Guy Roger Ekazama, candidat du Parti Démocratique Gabonais, est très boudée par les populations et certaines populations, qui l’accusent d’être une “semi-lettrée”, et dont le visage n’est connu que grâce à son activisme dans le département socio-culturel du parti.
Les principaux comptepteurs des candidats PDG tiennent pour argument que si par extraordinaire ils devenaient députés au 1er arrondissement de Makokou, ce serait la suppléante qui serait la grande bénéficiaire du poste puisqu’alors, Guy Roger Ekazama serait nommé au gouvernement, au regard de son poste de membre du comité permanent du bureau politique.
Une pilule que les populations ne sont pas prêtes à avaler, alleguant que cette dernière serait empreinte à confondre la “Maison du peuple”. Associé à cela, de nombreuses récriminations au sein du groupe socio-culturel conduit par ses soins.
“Ses femmes l’accusent d’avoir détourné une somme de 100 mille dans l’argent reçu lors de l’arrivée du chef de l’État”, confie une source. Vérité ou mensonge véhiculé dans l’optique de ternir l’image de la concernée ? Nul ne saurait le dire exactement, en l’absence de preuves formelles.
Cependant, la contestation sur le choix de la suppléante de Guy Roger Ekazama demeure très vive.
De l’autre côté, le journaliste Gaël Bobouagno Lenga fait le terrain, gagnant peu à peu le soutien de certains pédégistes qui souhaitent en coulisse torpiller Guy Roger Ekazama et sa suppléante.
“La fonction de député n’est pas une chasse gardée des ressortissants d’epassendjé aéroport”, pestent plusieurs compatriotes. “Les pdgistes des Mbolos sont toujours roulés dans la farine”, ajoutent-ils.
Ainsi, les guéguerres des PDGistes finiront-elles par donner toute la latitude à Gaël Bobouagno Lenga ? Nul doute que Oui.
“Il va s’en dire que la candidature d’Ulrick Gaël Bobouagno Lenga tombe au bon moment et profitera des guéguerres qu’il y’a entre pdgistes, surtout que ces derniers disent qu’ils ne sont pas prêts à soutenir Guy Roger Ekazama avec une telle suppléante. Ils préfèrent le candidat du parti écologiste. D’abord parce qu’ils l’ont vu grandir, et ensuite parce qu’il inscrira sa campagne dans le respect des aînés, sans fonds d’injures ou d’invectives”, confie un proche de Gaël Bobouagno Lenga.