Par Joseph Mundruma
Les faits sont pour le moins inédits. Dans un live Facebook devenu viral sur les réseaux sociaux, de nombreuses têtes de listes pour les élections locales à Franceville, affirment avoir été écartées frauduleusement et donc en toute illégalité, par le Centre Gabonais des Élections (CGE), au profit de celle du candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG), Fabrice Andjoua Bongo Ondimba, le directeur général de la comptabilité publique gabonaise.
“Je suis Fulbert Olui, tête de liste pour le compte du 2e arrondissement de la Commune de Franceville. Ma liste a été déposée le 16 juillet 2023 à 17 heures, à la commission d’arrondissement de Franceville. Un récépissé de dépôt m’a été donné avec la mention “complet”. Curieusement ce matin à la première parution du quotidien L’Union, au deuxième arrondissement on a vu qu’une seule liste retenue”, argue avec colère le candidat du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM).
Face à cette incongruité, le plaignant dit s’être rapproché du secrétariat du CGE, qui aurait enregistré sa réclamation et lui aurait demandé de se rapprocher du cabinet du président.
“J’ai rencontré Stéphane Bondalt à 18 heures. Ce dernier m’a dit qu’il ne connait rien des dossiers disparus. Et je lui ai répondu qu’aucun dossier n’a disparu, par contre, les dossiers ont été dissimulés “, témoigne-t-il.
Avant de souligner que lui et d’autres têtes de listes lésés, se seraient rapprochés d’un de “ses hommes de mains” .
“Le garçon a commis la maladresse de laisser le téléphone en mains libres et le fameux président qui a été appelé a reconnu à haute et intelligible voix : “dites à ses gens là qu’au 2e arrondissement de la commune de Franceville, en dehors du PDG, toutes les autres têtes de listes ont signé des lettres de désistement qui sont dans le bureau de Stéphane Bondalt. Je leur ai dit alors-là, le dossier va changer de volets. Il y aura un volet pénal, pour faux et usage de faux, usurpation d’identité, parce que je n’ai jamais signé de lettre de désistement en faveur de qui que ce soit”.
Ce que dénoncent les autres têtes de listes, dont celles du Centre des Libéraux Réformateurs (CLR) et RÉAGIR.
Des manipulations qui, si avérées, entachent gravement le bon déroulement du processus électoral prévu pour août prochain, et pourrait voir déferler une vague de colère et de tensions dans tout le pays.