Par Joseph Mundruma
C’est une véritable leçon que viennent de recevoir les habitants des quartiers Bambouchine, Oveng et Koubougou: Ne jamais accorder du crédit à un politique, fut-il en fonction, en quête de suffrages.
Pourtant, les populations des quartiers précités, tous faisant pourtant partie intégrante du 6e arrondissement de Libreville, avaient reçu des garanties des plus hautes autorités, Ali Bongo Ondimba inclus, il y a encore quelques mois.
La route, l’électricité et l’eau, principales requêtes des populations, manquent à l’appel.
“Sur le problème de la route, nous avons eu d’importantes séances de travail avec l’actuel ministre des Travaux publics, monsieur Toussaint Nkouma Émane. Les choses étaient pourtant claires, on devait avoir tout ça fin juillet, avant les élections”, confie un membre du collectif de Bambouchine.
À quelques jours seulement des scrutins généraux de cette année, rien ne semble être d’actualité. Les travaux de la route ont été abandonnés, l’électrification de toute la zone est remise sine die, idem pour l’adduction en eau potable.
ALI BONGO ONDIMBA…JUSTE DES PROMESSES
C’est manifestement ce que retiennent les populations, outrées aujourd’hui de ce que les deadlines n’ont jamais été tenues. Pis, le candidat PDG investi dans cette zone a fait une déclaration pour le moins très surprenante, lors de sa dernière causerie à Bambouchine : “Il faudra voter Ali Bongo Ondimba, pour qu’il puisse mettre en priorité les travaux qui ont commencé ici”.
Ce qu’ont objecté de nombreux compatriotes. “Franchement, comment il peut dire ça ? On avait un mauvais pressentiment depuis que les engins sont repartis et que la route a été abandonnée. Aujourd’hui, on nous demande de voter d’abord Ali Bongo Ondimba pour qu’il pense à nous. Est-ce que c’est normal?”, rouspète un autochtone, outré.
Pour voir les travaux se poursuivre, il faudra donc voter Ali Bongo Ondimba, ou rien du tout. Une situation qui crée désormais des tensions dans les quartiers Bambouchine, Oveng et Koubougou.
Se dirige-t-on de nouveau vers une victoire du candidat CLR, comme en 2018? Au vu de la situation, tout le monde pense que oui.
