Par Joseph Mundruma
Les scrutins généraux attendus ce 26 août auront eu le mérite de confirmer les incertitudes des populations. À savoir, que tout est dans l’absolu au service d’Ali Bongo Ondimba. En témoignent les absences très remarquées de ce dernier sur les plateaux télés, alors même que tous ses challengers se sont pliés à cet exercice à la fois démocratique et Républicain.
Les populations n’auront pour le compte du scrutin présidentiel imminent, pu consulter le projet de société d’Ali Bongo Ondimba que sur les réseaux sociaux, plateforme de diffusion très usitée par la direction de la Communication présidentielle, alors que ses principaux challengers ont dû, quant à eux, supporter la condescendance des interviewers de Gabon 24 et Gabon Première.
Qu’il s’agisse d’Albert Ondo Ossa, le candidat consensuel de l’opposition, de Mike Jocktane, ou de Pierre Claver Maganga Moussavou et compagnie, chacun a eu droit à sa dose de questions.
Ali Bongo Ondimba, quant à lui, est resté bien tranquille dans son fauteuil présidentiel très douillet.
Pour de nombreux observateurs, il est évident que 1 candidat un projet, une émission de la Haute Autorité de la Communication (HAC), et 52 minutes pour convaincre, de Gabon 24; ou encore “Convaincre”, de Gabon première , n’ont été en fin de compte que des digressions, conduites soit dans la perspective de perdre du temps aux candidats de l’opposition, ou alors de jauger leur consistance, sans jamais avoir pour projet d’en faire autant avec le candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG).
Quid de l’égal accès des candidats aux médias publics? La Haute Autorité de la Communication (HAC) a-t-elle pensé que le candidat Ali Bongo Ondimba pouvait avoir une dispense exceptionnelle pour ne pas avoir à se plier au même exercice que ses adversaires ? Quel a été le vrai projet de la HAC?
Il est évident qu’en le dispensant de passages sur les plateaux télés, l’institution précitée à manifestement fait un aveu implicite : tout est acquis à Ali Bongo Ondimba.
Donner la quintessence de son projet de société, le président sortant n’en n’est pas tenu.
Sans doute parce qu’écrit au pas de course, le président candidat n’a pas eu le temps de le mémoriser, ou encore parce que défendre un bilan jugé “médiocre” par la société civile, au regard du rapport dressé par Mays Mouissi, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a jugé qu’il valait mieux ne pas en rajouter une couche en embarrassant le “chef de l’État” avec des questions requérant des explications complexes.
Ceci expliquant cela, Ali Bongo Ondimba ira aux urnes ce samedi sans avoir donné d’explications aux Gabonais sur ses 14 années de mal gouvernance, de torpeur et d’égarement, expliquer de long en large sa nouvelle vision politique pour
Vive le Gabon, tout va bien, comme dans le meilleur des mondes.