Par Stive Roméo Makanga
Alors que le noyau dur de la « Young Team » a été déposé à la prison centrale de Libreville le 19 septembre dernier, encourant la perpétuité, Steeve Nzegho Diecko, le Secrétaire Général du Parti Démocratique Gabonais (PDG) s’en tire plutôt bien (pour le moment), puisqu’il bénéficie d’une assignation à résidence.
Déféré devant le juge d’instruction à la date sus-indiquée, le patron du parti des masses, profito-situationiste dans la moelle, semble être passé entre les mailles du filet (pour le moment).
Si certains s’interrogent encore sur les éléments qui ont concouru à une ‘’disculpation’’ aussi étonnante, certains hauts dignitaires du PDG affirment sans se gêner que celui qui s’était illustré par une propension à diviser le parti plutôt qu’à le rassembler et le rendre plus véhément, devrait sa partielle liberté au fait qu’il n’aurait pas été « totalement impliqué dans les chefs d’accusations retenus contre les autres ».
Ainsi, Steeve Nzegho Diecko aurait été au courant de la falsification de la signature d’Ali Bongo Ondimba, le président déchu, et aurait même tiré profit de cette forfaiture.
Pourtant, le Secrétaire général du PDG, dont les gesticulations et les vociférations en période électorale agaçaient plus d’un compatriote, déclarait sans sourciller : «Ali Bongo Ondimba demeure le choix le plus avisé pour le développement de notre pays», alors qu’il savait pertinemment que le président déposé ne signait plus rien du tout. Tu parles !
Dans la suite logique de son opportunisme, certains bruits de couloirs affirment que c’est chez Noureddin Bongo Valentin, écroué au « ngata », que se trouvait Steeve Nzegho Diecko, attendant, la bouteille de champagne prête à être sabrée, la lecture des résultats traficotés et bousillés par un CGE manifestement corrompu par la « Young Team ». Comment entendre que le secrétaire général le plus illégitime dans l’histoire du PDG, ait pu se tirer (pour le moment) aussi facilement d’affaire, lui qui était dans le secret des dieux ?
Steeve Nzegho Diecko a bien été au courant du coup d’état électoral, mal huilé par les collégiens du Bord de mer. Au courant de l’usage de la vraie-fausse signature du président de la République, et que sait-on encore…
Ces seuls éléments auraient pourtant suffit à le mettre au frais. Que s’est-il donc passé ?
Tout de même, les sources restent formelles : l’ancien pantin de la « Young Team » demeure sous contrôle judiciaire. Comme le prétendait déjà Christiane Bitoughat, «Ali avait des mauvais conseillers ». Et de rajouter : « Je suis contente qu’on ait attrapé le secrétaire général».
Depuis l’annonce de l’assignation à résidence, il y a comme un goût d’inachevé, un air de déception chez bien des cadres du Parti, qui attendaient d’obtenir réparation de tous les préjudices moraux subis.
1 Commentaire
Mr stive, soyez objectif et apportez à la place publique les preuves matérielles de vos investigations…
Sinon à la fin de votre cabale, présentez au peuple Gabonais le sésame de celle-ci…
Nous gardons espoir que le Gabon auquel nous rêvons se débarrassera tôt ou tard des communicants à la solde de votre espèce. Merci