Par la Rédaction
Les tensions diplomatiques entre Libreville et Brazzaville s’étaient profondément exacerbées durant le dernier septennat d’Ali Bongo Ondimba. Leur point culminant avait été atteint en avril 2021 avec les interdictions formulées contre Omar Denis Junior Bongo Ondimba et Antoinette Sassou Nguesso, la première dame congolaise, tous deux bloqués à l’une des frontières existantes entre les deux pays, alors qu’ils tentaient d’entrer au Gabon aux fins d’assister aux funérailles de Fidèle Andjoua.
Une vive altercation était alors née entre des effectifs de l’armée gabonaise appelés en renfort au poste de contrôle, et le rejeton d’Omar Bongo Odimba, madame Sassou, ainsi que quelques hauts dignitaires congolais désireux de rendre un dernier hommage au patriarche.
Par cet affront, l’on avait compris que le lien existant entre les Bongo Odimba et les Sassou Nguesso avait été foulé aux pieds par le nouveau clan, celui de Sylvia Bongo Valentin, sous le regard impuissant d’un Ali Bongo fortement diminué par la maladie, depuis l’épisode de son accident vasculaire cérébral de 2018.
Suivant ce durcissement des relations, en mars 2022, 7 officiers de la gendarmerie gabonaise, suspectés d’atteinte à la sûreté de l’État, avaient eux aussi été mis aux arrêts, alors que ces derniers tentaient de franchir le sol congolais.
Il s’agissait du commandant de compagnies du Haut-Ogooué et de L’Ogooué-Lolo, basé à Mvengue à Franceville, le commandant de la DGR Franceville, le commandant de brigade d’Aliénor, le commandant de Brigade d’Epila, à Franceville, le commandant de Brigade de Bongoville, le commandant de Brigade de Lékoni et le commandant de Brigade de Kabala, qui s’étaient vu interpeller par la partie congolaise, alors qu’ils tentaient de se rendre à un mariage.
Un fait de réciprocité, qui avait fini par confirmer les tensions diplomatiques, nourri par des fakenews nauséeuses et sans cesse diffusées dans la presse du Palais, gracieusement alimentée par un Jessye Ella Ekogha, bras armé de Sylvia Bongo Valentin.
Attendu à Brazzaville, chez Denis Sassou Nguesso, officiellement pour une visite de travail et d’amitié, il va s’en dire que Brice Clotaire Oligui Nguema tient coûte que coûte à une décrispation des relations entre Libreville et Brazzaville.
Selon toute révélation, le président de la Transition aurait envoyé des émissaires, parmi lesquels Michel Essongue, avant son excursion à Oyo.
Sa visite de dimanche marque donc un rétablissement des relations, jadis florissantes, entre les deux pays.