Au Gabon, trouver un lot bâtissable , même pour des besoins familiaux relève d’un parcours du combattant. Ce domaine vital est aujourd’hui pris d’assaut par des faux propriétaires , munis bien évidemment de faux documents.
Pour remédier à cet état d’indélicatesse généralisé, le président du comité de transition pour la restauration des institutions, le général Brice Clotaire Olingui Nguema, lors de son discours d’investiture, prenait la décision décisive visant à restaurer la dignité des gabonais et à protéger la souveraineté nationale en interdisant clairement la vente de terre aux non-nationaux en République gabonaise, conformément à l’article 28 de la charte de la transition.
Si cette décision est saluée par tous les gabonais de souche, surtout ceux qui ont été victimes et d’autres qui le sont encore, de la spoliation de leurs terres par les sujets Arabes en majorité les Libanais, les nomades Maliens , les calabas Béninois et bien d’autres qui ont profité de la porosité de nos frontières pour arriver au Gabon, la question que nous sommes en droit de nous poser est celle de savoir, si le CTRI et son gouvernement ont pris des mesures coercitives pour encadrer cette décision à l’endroit de certains indélicats ?
Et que dire de ces nombreux non-nationaux qui se sont accaparés des terres au profit des autochtones sous les régimes d’Omar Bongo Ondimba, puis d’Ali Bongo Ondimba ? Le cas ici de la grande étendue du foncier du ministère de la communication, situé à Melen au pk11.
Site où émettait la première chaîne de radiodiffusion.
Ce terrain de plusieurs hectares de mettre carré où sont encore visibles les vestiges de radio Gabon, est devenu aujourd’hui la propriété des sujets Camerounais qui dictent leur loi en baptisant même ce vaste endroit du nom de l’un des quartiers de leur pays.
Autres squatteurs de l’ancien centre émetteur de Melen, le réseau des pasteurs Brésiliens qui ont bâti une somptueuse église, pendant que leurs fidèles en majorité font de l’aumône.
Dans cette jungle de l’occupation de ce patrimoine du ministère de la communication se trouve quelques gabonais, qui dans la facilité ont bravé l’autorité publique en détruisant la barrière du terrain pour s’y installer.
Les camerounais et brésiliens, aidés par certains mafieux qui soient ils du ministère de la communication, défient depuis plusieurs décennies les pouvoirs publics. Nous avons en souvenir une équipe de reporter de la chaîne 2, en l’occurrence le journaliste Félicien Bivinga Koumba et son cameraman, molestés et agressés par les squatteurs de ce terrain.
Le péché de l’équipe de la chaîne 2 de l’époque était de tenter d’interpeller le ministère de la communication sur l’occupation illicite de ce terrain.
Comment expliquer que les non-nationaux puissent s’installer sans être inquiétés sur un site des communicateurs ? Pendant que de nombreux journalistes, preneurs d’images, monteurs, réalisateurs, producteurs, animateurs peinent à se loger alors que ce site devrait servir à construire une cité des communicateurs.
Dans quel pays sommes nous où ceux qui ont la décision baissent la tête devant les hors la loi venus d’ailleurs ?
Même les nationaux qui squattaient l’ancien siège du parti démocratique gabonais (PDG) à Akebe avaient été déguerpis pour faire place à la construction de l’actuel lycée d’Akebe.
Occasion pour nous d’interpeller le Président de la transition, chef de l’État, le général Brice Clotaire Olingui Nguema sur cet état de fait.