Par la Rédaction
C’est du moins la question que bon nombre d’observateurs de la vie politique du pays se posent à la suite du passage de Raphaël Ngazouze, ministre de la fonction publique sur les plateaux de la première chaîne de télévision nationale dans le cadre de ce que nous qualifions “des dossiers de la RTG dans sa version du CTRI”.
Ces questions de plusieurs compatriotes viennent du fait que le natif de Boué, dans la province de l’Ogooué Ivindo, n’est pas un inconnu du paysage politique et du secteur de l’éducation nationale.
Enseignant de formation des lycées et collèges dans la discipline d’histoire géographie, plusieurs fois Député et ministre de la République plus d’une décennie, Raphaël Ngazouze est apparu sur les antennes de Gabon première, imperturbable, serein, pondéré, moins pugnace, suscitant des interrogations de nombreux usagers. Si le membre du gouvernement n’a pas joué la carte de la fameuse solidarité gouvernementale tout en assumant l’actif et le passif de son prédécesseur, Madeleine BERE.
Ne dit-on pas que les hommes passent et l’administration reste?
“En régime parlementaire, la solidarité gouvernementale est une unité de conception et de dessein des ministres qui a pour sanction leur responsabilité collective concernant la politique du gouvernement. Cette fameuse solidarité gouvernementale signifie aussi que la faute politique d’un seul équipier peut entraîner la ruine de tout le groupe. Aucun membre ne peut espérer s’exonérer des conséquences d’une situation créée par l’acte d’un de ses collègues au motif qu’il ne s’agit pas de lui. Enfin, la solidarité implique que chaque membre de l’équipe fasse sienne les décisions des autres, mêmes si elles ne lui semblent pas les plus adéquates”.
Comme on peut le comprendre aisément à l’analyse des faits, l’attitude du ministre de la fonction publique aux questions de nos confrères de Gabon première est très loin de ressembler à quelqu’un qui n’a pas la maîtrise des problèmes des agents de l’État mais plutôt de ce que , comme disent les Ivoiriens “c’est pas dans ma bouche que tu vas manger piment”.
Premier pourvoyeur d’emplois au Gabon, Raphaël Ngazouze hérite de cette patate chaude qu’est le ministère de la fonction publique, catalyseur principal des mouvements de grève de toute l’administration gabonaise.
Autre fait marquant dans ce plateau spécial, le non respect du parallélisme des formes au niveau des invités.
En l’absence du premier ministre, étaient aussi conviés à ce débat télévisé, les ministres Charles Mba et mays Mouissi, les deux en mission officielle hors du pays, pourquoi la direction générale de Gabon première et la communication gouvernementale ont-ils associé un membre du gouvernement et les techniciens d’autres départements ministériels concernés par cette question?