Au cours d’une négociation à enjeux élevés entre Perenco, une multinationale française de premier plan dans l’industrie pétrolière, et l’Organisation Nationale des Employés du Pétrole (ONEP), les tensions ont été porté à un niveau inquiétant le mardi 23 janvier dernier. La réunion, convoquée par l’Inspecteur Spécial du Travail pour le secteur pétrolier (ISTRAP), avait pour objectif de résoudre les différends persistants liés à un préavis de grève émis le 8 décembre 2023.
En effet, le 19 janvier 2024, Perenco avait accusé une fin de non-recevoir à la convocation administrative de l’ISTRAP, marquant le début d’une série d’événements qui ont conduit à une impasse dans les négociations. Dans un courrier référencé Numéro 0073/MTLCC/SG/DGTMOE/ISTRAP en date du 22 janvier 2024, l’ISTRAP avait informé l’ONEP de la disponibilité de Perenco à reprendre les discussions, ce qui a conduit à une nouvelle convocation pour le 24 janvier 2024 à 15 heures.
La réunion, après ouverture avec les propos liminaires de l’ISTRAP, soulignant l’importance de parvenir à un accord mutuel pour le bien-être des travailleurs et de l’entreprise, a tout de suite reçu un coup de froid. L’unité s’est rapidement brisée lorsque la parole a été donnée à Perenco.
Dès le début, les représentants de l’entreprise pétrolière française ont exprimé un refus catégorique de négocier avec l’ONEP, malgré la reconnaissance de la représentativité du syndicat par l’ISTRAP.
Cette impasse a donc entraîné la levée de la séance par l’ISTRAP, qui s’est engagé à rédiger un procès-verbal de carence pour marquer le refus de Perenco de participer aux négociations. Cette décision soulève des inquiétudes quant à l’avenir des relations entre Perenco et l’ONEP, ainsi que sur le sort des travailleurs de l’entreprise.
Les travailleurs de Perenco, ainsi que ceux placés chez Perenco en violation présumée de la loi, restent dans l’incertitude quant à leur avenir professionnel. Cette impasse marque un tournant critique dans les relations entre la direction de Perenco et les représentants des travailleurs, laissant présager des défis majeurs à venir pour toutes les parties impliquées.
Il serait judicieux aujourd’hui, au vu des rapports conflictuels qui tendent à se durcir, que les plus hautes autorités prennent la main aux fins d’imposer l’accalmie.