Depuis le 30 janvier dernier, une affaire de grande ampleur secoue les Forces de police nationale (FPN) au Gabon, avec l’arrestation de six policiers impliqués dans des actes répréhensibles tels que l’escroquerie et le trafic d’influence. Ces agents, chargés de garantir la sécurité des citoyens, se retrouvent aujourd’hui de l’autre côté de la barrière, faisant face à des accusations graves qui ébranlent la confiance du public envers les forces de l’ordre.
La police judiciaire (PJ) a procédé à l’interpellation de ces six policiers suite à de nombreuses plaintes émanant de leurs victimes. Le colonel Emmanuel Constant Boubata, chef d’État-major des polices d’investigations judiciaires, a personnellement dirigé cette opération visant à mettre un terme aux agissements présumés de ces agents. Les chefs d’accusation comprennent l’extorsion de fonds, l’association de malfaiteurs, l’abus d’autorité, ainsi que des contrôles inopinés dans la ville.
L’arrestation de ces policiers intervient moins d’un mois après les directives fermes du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Lors de la présentation des vœux pour l’année 2024, le chef de l’État a clairement exprimé sa volonté de sanctionner tout comportement déviant au sein des troupes. “J’enjoins, vous les plus gradés, de sanctionner avec la plus grande rigueur, avec la plus grande énergie tous les agents qui se seront rendus coupables d’actes délictueux conformément aux règlements de discipline générale des Forces de défense et de sécurité et aux lois en vigueur dans notre pays,” avait-il déclaré.
Depuis le “coup de libération,” les autorités gabonaises cherchent à mettre fin aux comportements des agents indélicats afin de redorer l’image des Forces de défense et de sécurité. L’objectif est de construire une armée fondée sur l’observation stricte des lois et des textes en vigueur, avec un profond respect des droits et des libertés des citoyens.
Cette affaire de corruption au sein de la Police Nationale suscite des questions sur la nécessité de renforcer les mécanismes de surveillance interne et de renforcer la transparence au sein des forces de l’ordre. Le public attend avec impatience que la justice suive son cours, assurant que ceux qui ont trahi la confiance placée en eux soient tenus responsables de leurs actes. La résolution de cette affaire revêt une importance cruciale pour restaurer la crédibilité des institutions de sécurité du Gabon et renforcer la confiance du public dans l’application équitable de la loi.