Par Stive Roméo Makanga
Sous la houlette du ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou, accompagné d’Arcadie Svetlana Minguengui-Ndomba, ministre de l’Environnement, et du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’est ouvert mardi 13 février 2024, un atelier crucial à Libreville. Cet événement d’envergure vise à mettre en place des stratégies de sensibilisation et de régulation pour éliminer les produits contenant du mercure sur l’ensemble du territoire national.
Durant deux jours, les acteurs clés des secteurs de la Santé et de l’Environnement se réunissent pour réfléchir et élaborer une stratégie concertée visant à éliminer les produits à base de mercure en République gabonaise.
Dans son allocution inaugurale, le ministre de la Santé a rappelé l’engagement du Gabon envers la Convention de Minamata, soulignant l’article 16 qui impose aux États signataires, dont le Gabon, d’adopter des directives sanitaires scientifiques pour réduire les risques d’exposition au mercure et éduquer le public sur les dangers de ces produits.
Une enquête nationale, réalisée par le ministère de la Santé avec le soutien de l’OMS, a révélé que près de 30 % des structures sanitaires utilisent encore des thermomètres au mercure, et un nombre significatif de dentistes utilisent des amalgames dentaires contenant du mercure. De plus, certains produits éclaircissants pour la peau contiennent également du mercure.
La ministre de l’Environnement a souligné la nécessité de détoxifier l’environnement en éliminant les produits toxiques. Ainsi, des conventions sont en place pour retirer le mercure de la pratique médicale et réduire la dépendance aux produits pharmaceutiques contenant du mercure.
Le ministère de la Santé s’est engagé aux côtés de l’OMS pour atteindre plusieurs objectifs, notamment le retrait des équipements médicaux contenant du mercure et la régulation de l’utilisation des produits au mercure, tels que les amalgames dentaires pour les adolescents et les femmes en âge de procréer, ainsi que les tensiomètres et thermomètres à mercure.
L’Agence nationale du médicament a également été chargée de poursuivre activement les activités techniques du projet sur l’élimination des produits éclaircissants, afin de sensibiliser les administrations concernées et de garantir des résultats tangibles.
Cet atelier stratégique marque une étape importante dans les efforts du Gabon pour éliminer les produits au mercure et protéger la santé de ses citoyens ainsi que l’environnement.