Par la Rédaction
L’affaire opposant Aaron Boupendza à Angone Bidza Glaine Reina, Etougou Ondo Erwin, et Bekalé Alan Roger, accusés de violation de domicile et de destruction de biens, a enfin été examinée par le Tribunal Correctionnel de Libreville le mercredi 28 février 2024, après plusieurs renvois.
Selon l’Association S.O.S Prisonniers, qui en a fait un compte rendu exhaustif, l’audience a débuté à 10h49, aurait été marquée par l’ouverture des débats par le Cabinet Bhongo Mavoungou, représentant les prévenus, qui a immédiatement soulevé une exception de nullité de la procédure en raison du dépassement du délai de jugement en flagrance, selon les articles 284 et 285 du Code de Procédure Pénale.
En réponse, Me Homa Moussavou, avocat d’Aaron Boupendza, a contesté cette exception en invoquant l’article 431 du Code de Procédure Pénale.
Le Ministère Public a rappelé que les parties avaient été déférées devant le Procureur de la République le 3 janvier et avaient comparu à l’audience de flagrant délit le 17 janvier, mais que celle-ci avait été renvoyée à plusieurs reprises à la demande des parties. Il a donc estimé, rapporte S.O.S Prisonnier, que le délai de 15 jours maximum avait été respecté.
Malgré le débat sur l’exception soulevée, le Président du Tribunal a décidé de joindre l’exception au fond conformément aux dispositions du Code de Procédure Pénale, indiquant ainsi une avancée vers le fond du problème.
Cependant, des questions se sont posées dans la salle sur l’absence du plaignant Aaron Boupendza et des accusés, ainsi que sur la tenue de l’audience sans leur présence physique.
Dans son compte rendu d’audience, l’association fait état de ce que l’audience se serait déroulée dans des conditions difficiles, avec une chaleur intense due à la panne de climatisation. Certains membres du tribunal auraient de ce fait utilisé des papiers comme éventails pour se rafraîchir, et les micros auraient été eux aussi hors service, rendant la compréhension des débats difficile pour certains.
Ainsi, à 11h09, le Président du tribunal faisant la lecture des procès-verbaux d’auditions, notamment celui de l’artiste EJ qui a reconnu s’être introduit par effraction chez Aaron Boupendza et avoir cassé la porte, ainsi que celui de la petite amie de l’artiste, qui a affirmé être entrée pour demander à son petit-ami de sortir de la maison car « il saignait déjà ».
La séance a été suspendue après la plaidoirie de la défense, et quelques minutes plus tard, le Président du Tribunal aurait alors annoncé le report sine die de l’audience en raison de la chaleur. Un fait qui n’a de cesse d’alimenter les commentaires sur les réseaux sociaux.