Par Stive Roméo Makanga
L’ancien vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, est au cœur d’une controverse à Mouila, dans la province de la Ngounié, au Sud du Gabon. En effet, Monsieur Maganga Moussavou a indiqué au président de la Transition, le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, un site inapproprié pour la construction de la future Caserne des sapeurs-pompiers.
Ce site, propriété de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), devrait accueillir les locaux de la station météorologique de l’aéroport de Mouila.
Plus grave, cette situation soulève des questions quant à la responsabilité de Maganga Moussavou, qui a lui-même occupé le poste de ministre des Transports et qui est donc parfaitement informé de ce dossier.
Comment ce haut commis de l’Etat peut-il délibérément induire en erreur le président de la Transition sur un tel sujet ? C’est la question soulevée par les cadres de l’ASECNA, mécontents de la tournure actuelle des événements.
D’ailleurs, le jeudi 7 mars 2024 courant, des engins ont été déployés sur le site en question. « Lorsque les agents de l’ASECNA ont tenté de s’opposer à cette intrusion, Monsieur Maganga Moussavou a fait appel à des forces de l’ordre pour les intimider » indique une source digne de foi.
Face à cette situation, l’ASECNA de Mouila aurait immédiatement saisi la délégation de Libreville, qui aurait à son tour saisi celle de Dakar.
Au vu des faits présentés, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) devrait saisir la Présidence de la République dans les prochaines heures.
Il est important de rappeler que le Gabon est signataire de plusieurs accords internationaux, notamment en matière de sécurité aérienne et le site querellé à été expressément dédié à l’ASECNA. Comment Monsieur Maganga Moussavou peut-il agir de manière aussi insouciante, en ignorant les autorités administratives de Mouila et en mettant en péril la sécurité des opérations aériennes ?
Cette affaire souligne l’urgence pour les autorités de la Transition de prendre des mesures fermes pour protéger les intérêts nationaux et garantir le respect des accords internationaux.
Les actions du bouvier de Moutassou, pour disproportionnées qu’elles puissent être, devraient une bonne fois pour toutes être éteintes avec la plus grande fermeté. A moins qu’il ne soit finalement le propriétaire autoproclamé de Mouila Mangôndô.