Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, qui a quitté le Gabon la semaine écoulée, pourrait bénéficier d’un abandon des charges retenues contre lui en raison de l’état de santé critique qu’il a développé, d’ailleurs reconnu par la Cour criminelle spécialisée. Cette thèse pourrait être la plus évidente, lorsqu’on sait que l’institution judiciaire a dû reporter jusqu’à nouvel ordre ou nouvelle configuration des événements son procès, prévu le 18 juin, en raison de l’incapacité de l’accusé à subir un interrogatoire du fait de sa maladie. Face à cet état de fait, une transaction pénale pourrait constituer l’unique recours.
Inculpé de détournement de deniers publics, de blanchiment d’argent et d’association de malfaiteurs dans le cadre du troisième procès l’opposant au ministère public et à l’Agence judiciaire de l’État gabonais, il est envisageable que Brice Laccruche Alihanga soit exonéré de ces chefs d’accusation. C’est d’ailleurs l’épilogue souhaité par ses conseils, lorsqu’on sait qu’à travers plusieurs audiences, la Cour criminelle spécialisée a témoigné de sa sévérité envers l’ancien directeur de cabinet, dont l’état de santé était déjà préoccupant.
Par ailleurs, si l’abandon des charges ne peut être obtenu, Brice Lacruche Alihanga pourrait tout aussi conclure un accord avec la justice, le tout au regard de son traitement en Hexagone, qui pourrait être long. Dans cette perspective, une saisine du ministre de la Justice est imminente, tel qu’annoncé par ses conseils.
Mais l’abandon des charges retenues contre BLA apparaît comme un dénouement juste, ce d’autant que la Cour criminelle spécialisée a finalement reconnu la gravité de la situation de l’accusé, incapable d’endurer un interrogatoire.