Par la Rédaction
Les mairies du Grand Libreville chercheraient-elles à tirer parti de la décentralisation pour s’accaparer certaines missions traditionnellement dévolues au ministère des Transports? C’est la question que se pose Serge Bertrand Bekale, président de la FESYTRAG, la Fédération des Syndicats des Transports Autonomes du Gabon. Autre préoccupation, le leader de la FESYTRAG s’interroge sur une question majeure : pourquoi les mairies n’ont-elles pas réussi à prendre en charge la gestion de la carte du transporteur en commun ? Pour le leader syndical, la réponse est simple: Les mairies ne gèrent pas les auto-écoles, les permis de conduire, les fiches d’enregistrement pour les communautés étrangères, le mémento du contrôleur routier et le code de la route. Ces domaines, essentiels à la régulation de la circulation routière, restent hors de leur compétence.
Aussi, ces limitations révèlent des doutes quant à la capacité des mairies à maintenir les lieux d’embarquement et de débarquement dans leur giron de compétences. Serge Bertrand Bekale insiste sur le fait que les mairies outrepassent leurs prérogatives. Il s’appuie sur le décret 311, en ses articles 7 et 8 du Ministère des Transports, pour soutenir ses arguments et se dit prêt à mener ce combat jusqu’au bout.
Serge Bertrand Bekale se dit déterminé à défendre les droits des transporteurs et envisage même de paralyser la ligne PK12 pendant trois jours si aucune solution n’est trouvée. Cette menace de grève illustre la gravité de la situation et la détermination des syndicats à obtenir gain de cause.
La confrontation entre les mairies et le ministère des Transports s’intensifie, et il reste à voir comment cette situation évoluera. Une chose est certaine : sans une clarification des compétences respectives, la gestion du transport à Libreville risque de rester un terrain de conflit.