Depuis l’arrivée au pouvoir du général-président Brice Clotaire Oligui Nguema au 30 août 2023, une foire aux inepties, conçues et débitées pour la consommation des masses, s’est installée dans les arcanes du pouvoir.
Dans une une volonté d’abrutissement collectif savamment orchestré par une certaine élite corrompue, des garnisons entières d’armées numériques, dopées à l’idéologie de la haine, la médiocrité et de l’intolérance politique, s’illustrent dans la diffusion des hérésies et crachent, avec condescendance, invectives, insultes et autres remontrances sur toute opinion discordante.
Basée sur le soutien tous azimuts et le déni de la réalité, cette stratégie de communication a permis à ses concepteurs notamment les néo-kounabélistes et kounabélistes de réinventer pour le besoin de la cause, un nouveau lexique politique alimenté des concepts vides de sens auxquels s’asservit aujourd’hui toute l’agora politique sans le moindre souci de cohérence intellectuelle.
Ainsi, on entend parler dans les tournées républicaines de:
1. Le peuple le plus en liberté; 2. État de droit; 3. Vision du Chef de l’État; 4. Situation exceptionnelle; 5. Le président qui nous rassemble; 6. Haute autorité morale de référence; 7. Matérialisation de la vision; 8. Accompagnement de la vision du chef de l’État; 9. Un Gouvernement illégitime des Warriors; 10. Diplomatie agissante; 11. Du bon côté de l’histoire; 12. Le président est bon, c’est son entourage qui est mauvais; 13. Consolidation des acquis démocratiques; 14. Moindre escarmouche; 15. Échange fructueux; 16. Le président le plus aimé d’Afrique; 17. On connaît ses parents, ses origines, on connait chez eux; 18. Un coup de libération au détriment de coup d’Etat; 19. Pour la première fois dans l’histoire, le Gabon a deux premières dames; 20. Pour la première fois dans l’histoire, le Gabon a un président chrétien, qui a offert le pays à Dieu au palais présidentiel; 21. Je m’engage à ce que les erreurs du passé ne se répètent pas; 22. Pour la première fois depuis l’indépendance, le Gabon a eu des ministres dont le rôle est de répondre à un homme plutôt de repondre à l’intérêt général des Gabonais_es; 23. Un milliard c’est quoi ?; 24. La DGBFIP c’est la maison familiale; 25. Si tu n’aimes pas Brice Clotaire Oligui Nguema , tu es aigri ! ; 26. Haineux, tribaliste, jaloux; 27. Le partage du gibier entre copains et coquins.
Et puis, dans une démarche absurde qui a contribué à désarticuler l’architecture de l’État, le général-président putschiste a inventé dans son Plan National de Développement (PND) , des structures et agences dont le seul objet est de brasser le vide.
Au cœur de ce brouhaha réside un large éventail de promesses aussi floues que mensongères dont, la dernière en date, celle faisant miroiter à un peuple désespéré, la création de milliers d’emplois en 1 an, pendant que les 40 000 gabonais qui auraient déposé à la fonction publique les dossiers sont éternellement en attente !
Aussi irréaliste que farfelue soit-elle, cette promesse populiste a eu à être renouvelée lors des tournées républicaines inscrite au nombre de piliers du programme de son gouvernement. Curieusement, ce programme ne fait état ni du nombre de chômeurs actuels, ni des catégories socio-professionnelles ciblées.
Au 31 juillet, seuls le general-président putschiste et son gouvernement illégitime peuvent communiquer au peuple, avec force détails, le nombre d’emplois déjà créés.
Comble de la dérision, parmi les autres promesses, figurent l’annonce faite, de faire du Gabon, l’eldorado du continent, de construire les nouvelles villes à l’exemple d’oliguiville et Libreville 2.
En définitive, on se demande encore comment certaines personnes ont encore leurs âmes dans les promesses du général-président et croient à ce régime illégitime.
Jovanny Moubagna, étudiant en Master recherche droit public à l’Université Omar Bongo et président fondateur du mouvement SOSGABON .