Un agent de la Garde pénitentiaire ainsi que deux agents contractuels de la direction provinciale des Travaux publics ont récemment été appréhendés à Makokou, dans l’Ogooué-Ivindo, en possession de plusieurs pointes d’ivoire.
En effet, E.R., M.F., et S.B.B., respectivement Caporal-Chef de la Garde pénitentiaire et agents contractuels des Travaux publics, ont été arrêtés le 7 août 2024 à Makokou.
Une équipe conjointe composée d’agents de l’administration des Eaux et Forêts et de la Police Judiciaire de l’Ogooué-Ivindo, soutenue par l’ONG Conservation Justice, a appréhendé ces présumés trafiquants d’ivoire. Ils étaient en possession de six pointes d’ivoire, sectionnées en douze morceaux, qu’ils s’apprêtaient à vendre.
Les pointes d’ivoire, dissimulées dans des cartons, pesaient 25,7 kg. Lors de l’interpellation, S.B.B., le premier à être arrêté, a reconnu avoir acheté deux pointes d’ivoire qu’il cherchait à vendre illégalement.
Quant à E.R. et M.F., ils ont chacun déclaré avoir trouvé deux pointes d’ivoire en forêt, sans toutefois en informer l’administration des Eaux et Forêts. Tout comme S.B.B., ils tentaient de vendre illégalement leurs trouvailles.
E.R., M.F., et S.B.B. ont ainsi illégalement détenu et tenté de vendre des pointes d’ivoire sans autorisation préalable des autorités compétentes, ce qui constitue une infraction aux articles 390 et 398 du Code pénal, passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à dix ans.
De plus, conformément à l’article 200 du Code forestier, le fait de ne pas signaler aux services des Eaux et Forêts la découverte d’ivoire constitue une infraction pour E.R. et M.F.
Placés en garde à vue à l’antenne de la Police Judiciaire de l’Ogooué-Ivindo, M.F. et S.B.B. ont ensuite été transférés à Libreville, où ils ont été présentés au Parquet Spécial. Quant à E.R., Caporal-Chef de la Garde pénitentiaire, il a été mis à la disposition de son administration pour examen par l’inspection.
Cette nouvelle arrestation de présumés trafiquants d’ivoire dans l’arrière-pays met en lumière l’ampleur du trafic d’ivoire au Gabon et souligne l’urgence de renforcer les mesures de contrôle et de sensibilisation sur le terrain.