Par Joseph Mundruma
La Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) est une nouvelle fois au cœur d’une polémique. Selon des sources sûres, l’actuel Directeur général de la SEEG, Joël Lehman Sandoungout aurait refusé de se présenter à une convocation de la task-force mise en place par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette task-force, mise en place pour auditer en profondeur la gestion de la SEEG, vise à faire la lumière sur les multiples dysfonctionnements qui ont récemment affecté le secteur énergétique du Gabon, notamment les délestages à répétition dans le Grand Libreville.
Ce refus, qui apparaît comme un acte de défiance à l’égard des autorités de la Transition, suscite de vives inquiétudes. En effet, la situation critique de la SEEG, exacerbée par des coupures d’électricité récurrentes, a gravement impacté la qualité de vie des Gabonais et ralentit l’activité économique. Le général président, soucieux de rétablir l’ordre et d’assurer un service public de qualité, avait clairement exprimé sa volonté de mettre fin à cette crise énergétique en ordonnant un audit rigoureux de l’entreprise.
Le geste du Directeur général, perçu par certains cadres de la boîte comme un désaveu des efforts de la task-force, pourrait avoir des conséquences lourdes sur son avenir à la tête de la SEEG. Dans un contexte où la transparence et la reddition des comptes sont devenues des priorités pour les nouvelles autorités, ce refus de collaboration pourrait être interprété comme une tentative de dissimulation d’informations sensibles.
La situation reste tendue et l’opinion publique attend avec impatience la suite des événements. La task-force, investie de pouvoirs élargis, pourrait prendre des mesures plus contraignantes pour faire respecter son mandat et garantir que la lumière soit faite sur la gestion de la SEEG, qui est cruciale pour l’avenir énergétique du Gabon. Nous y reviendrons.