Par Joseph Mundruma
Dans une prise de parole incisive et solennelle, Jerry Junior Pambo a invité ses compatriotes à un examen profond de l’importance du référendum à venir, tout en invoquant le passé tumultueux et les sacrifices de générations de patriotes. Le message, empreint d’émotion et d’un appel à la responsabilité citoyenne, évoque les valeurs et les fondements de la nation gabonaise, dans un contexte où chaque décision revêt une importance cruciale pour l’avenir du pays.
Dès les premières lignes de sa réflexion, dont nous avons obtenu copie, Jerry Junior Pambo rappelle la résilience et la force d’un rêve qui traverse les générations. « Un rêve ne meurt jamais », dit-il, précisant que ce rêve est celui d’un Gabon libre et souverain, un idéal transmis de génération en génération. Pour lui, l’acte de voter, de prendre part à la vie de la République, n’est rien d’autre que l’expression de ce rêve, celui pour lequel tant de Gabonais ont sacrifié leur vie, leur liberté et leur sécurité. « Si nos rêves sont plus petits que nos espoirs, c’est que notre désespoir est plus grand que notre volonté », ajoute-t-il, rappelant ainsi l’importance de l’espérance dans la lutte pour un avenir meilleur.
Ce discours s’adresse aux « frères et sœurs patriotes loyalistes » du Gabon, les invitant à se rassembler autour de valeurs communes et à se souvenir des pères fondateurs, des héros connus et anonymes qui ont versé leur sang pour que la nation puisse vivre en paix et en dignité. Pambo invoque également les souffrances endurées : l’emprisonnement, l’exil, la perte d’emploi, les sacrifices au nom de la liberté. Ces épreuves, selon lui, ont cimenté l’identité gabonaise et doivent aujourd’hui guider les populations dans un moment critique de leur histoire.
Jerry Junior Pambo affirme clairement son opposition à plusieurs propositions du référendum, se positionnant contre toute tentative de légitimation des coups d’État. Pour lui, ces actions compromettent la stabilité et la démocratie pour lesquelles tant de Gabonais ont lutté. Il dit aussi « non » au mandat de sept ans, jugeant qu’une telle durée favorise la concentration excessive des pouvoirs, incompatible avec une démocratie saine et équilibrée. En outre, il dénonce fermement l’instrumentalisation de la justice, affirmant que cette institution doit demeurer le rempart impartial et intègre qui protège les droits de chaque citoyen.
Dans son allocution, Jerry Junior Pambo met en perspective le caractère sacré de la Constitution gabonaise, qu’il compare à une « bible » nationale, un texte incarnant la dignité et la protection des citoyens. La Constitution, souligne-t-il, est plus qu’un simple document : elle est l’héritage des sacrifices des générations précédentes, un legs pour lequel beaucoup ont souffert, parfois jusqu’à l’exil. Pambo exprime son espoir que chaque Gabonais ait pris le temps de lire et de comprendre les termes de cette Constitution, afin de se prononcer avec discernement et sincérité lors du référendum.
Le discours de ce fils du Gabon s’achève sur une exhortation à voter en « âme et conscience », un appel aux Gabonais à se regarder dans le miroir et à faire ce qui leur semble le plus juste pour le bien de la nation. Ce référendum n’est pas une simple formalité, selon lui, mais un acte décisif qui déterminera le futur des enfants et petits-enfants du Gabon, qui mérite une pleine conscience des enjeux et un engagement sincère de chaque citoyen.
À travers cette prise de position, Jerry Junior Pambo se pose en défenseur des valeurs patriotiques et de la souveraineté du Gabon. Sa décision personnelle de participer au vote, qu’il ne dévoile pas complètement dans cette première partie, semble relever l’importance d’un choix éclairé, mûri par le souvenir des sacrifices de ceux qui ont tracé le chemin de l’indépendance.
Dans la deuxième partie de sa déclaration, Jerry Junior Pambo entend poursuivre cette réflexion sur le sens de son choix et les raisons profondes qui le motivent, affirmant que son vote n’est pas simplement un droit, mais un devoir envers l’histoire et les générations futures. C’est, pour lui, un « vote pour l’histoire », une manière de s’inscrire dans le long parcours des bâtisseurs du Gabon, de perpétuer leur rêve et de garantir la pérennité d’une nation libre et digne.
Le référendum, tel qu’il est évoqué dans ce discours, dépasse la simple question politique : il devient un acte de foi dans l’avenir du Gabon et dans le rêve commun de ses citoyens.