Entre développement local et ambitions politiques : les réponses de Charles Assembe Ovono à notre Rédaction

Dans cette interview, Charles Assembe Ovono revient sur le succès de la rencontre fraternelle du 8 février 2025, qu’il considère comme un tournant pour le canton Nyé. Il appelle à structurer cette dynamique en mettant en place des cadres de concertation et des projets concrets axés sur le développement local, tels que les infrastructures, l’éducation ou l’agriculture. Fort de son double parcours de banquier et de haut fonctionnaire, il plaide pour une approche pragmatique, proactive et crédible face aux défis du territoire. Enfin, il réaffirme son engagement aux côtés du président Oligui tout en laissant planer le suspense sur ses ambitions pour les élections législatives. Lecture.

Réponses de Charles Assembe Ovono aux questions de Monsieur MAKANGA :

1. Quelles suites après le succès de l’appel lancé aux fils et filles du canton Nyé autour d’une rencontre fraternelle le 8 février 2025 ?

CAO : « Le 8 février a marqué un tournant. Cette mobilisation exceptionnelle a prouvé que les fils et filles du canton Nyé ont pris conscience de l’importance de renouer avec les valeurs d’unité et de l’action collective. Cette rencontre n’était pas un événement isolé, mais le début d’une dynamique structurée.

Les prochaines étapes consisteront à organiser des échanges réguliers pour identifier ensemble les priorités de notre territoire. Nous devons bâtir un cadre de concertation et de travail où chaque compétence et chaque engagement trouveront leur place. Des groupes de réflexion seront mis en place pour traiter les problématiques majeures : infrastructures, agriculture, entrepreneuriat, éducation et santé.

Nous allons également amplifier le dialogue avec les autorités locales et nationales pour porter nos revendications et obtenir des engagements concrets. Cette rencontre du 8 février a prouvé que nous sommes capables de nous rassembler, maintenant il s’agit de transformer cette force en actions tangibles.”*

2. Votre parcours personnel et professionnel de banquier et d’ancien haut fonctionnaire et l’articulation avec le projet politique de Nyé

CAO : « Je suis natif d’Obout Essangui, et mon parcours professionnel s’est construit entre le secteur bancaire et l’administration publique. En tant que banquier, j’ai appris la rigueur financière et l’importance de structurer et gérer les projets. Ensuite, dans les fonctions que j’ai occupée dans la de haute administration (Ndlr conseiller du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Directeur de Cabinet du Ministre du Contrôle d’Etat et de l’Evaluation des Politiques Publiques et Directeur Général de la Promotion de la Bonne Gouvernance) j’ai acquis une compréhension approfondie des politiques publiques, des leviers de développement et des contraintes institutionnelles.

Ce double parcours me permet aujourd’hui d’aborder les problématiques du canton Nyé avec une approche pragmatique et réaliste.

Le projet politique de Nyé doit s’inspirer de cette vision : sortir d’une logique d’attente et adopter une posture proactive. Nous devons nous positionner comme un acteur clé du développement local, avec des propositions concrètes et des projets crédibles à défendre auprès des plus hautes autorités de notre pays .”*

3. Vos ambitions dans la perspective des élections législatives et les défis de développement du canton Nyé ?

CAO: « Le canton de Nyé est au cœur de mes préoccupations, et je reste attentif aux attentes de ses habitants ainsi qu’aux dynamiques en cours. Les élections législatives sont une échéance importante, et les réflexions se poursuivent quant aux choix les plus pertinents pour notre territoire.

Pour l’heure, ma priorité reste d’accompagner le président Oligui s’il décide de se porter candidat à l’élection du 12 avril prochain. Son engagement pour notre pays est déterminant, et je suis convaincu que l’unité et la cohésion seront essentielles pour la suite. Quant aux législatives, le moment viendra d’éclairer ma position, et je ne manquerai pas de m’exprimer en temps voulu. »