Après qu’ils se soient présentés vendredi 9 avril courant, dans les locaux du Bureau d’Enquêtes des Incidents et accidents d’aviation (BEIAA), des agents des services spéciaux ont, outre Serge Olivier Nzikoue, représentant de l’organe précité, emmenés avec eux, le véhicule de service de ce dernier, pour des nécessités d’enquête. Malgré la relaxe de ce dernier, son moyen roulant est depuis retenu pour des causes inconnues.
Tout commence le vendredi 9 avril courant au matin. Alors que Serge Olivier Nzikoue s’entretien avec ses agents, des éléments de la Direction générale des services spéciaux (DGSS) se présentent dans les locaux du ministère des Transports, au Cabinet du ministre, et lui intiment l’ordre de le suivre. Ce à quoi le représentant du BEIAA, après de vifs échanges verbaux, va s’exécuter.
Mais le patron du BEIAA est loin d’être le seul à être emmené, son véhicule de fonction le sera aussi.
Après quelques heures d’interrogatoire dans les locaux de la DGSS, à la présidence de la République, ce dernier sera ramené au Ministère des Transports, avant d’être conduit à la DGR pour audition.
Le lendemain, Serge Olivier Nzikoue est relaxé, tout malentendu ayant été dissipé.
Sauf que, pour être cohérent, le véhicule de fonction de ce dernier demeure retenu par les hommes de Brice Clotaire Oligui Nguema, sans qu’aucune raisons de cette décision n’ait été apportée au représentant du BEIAA.
Dans une interview exclusive accordée à notre Rédaction, Serge Olivier Nzikoue déclarait : « L’officier de la DGSS qui s’est présenté dans nos locaux a prétendu qu’il avait été mandaté par ses chefs, et que tant que la DGSS est rattachée au président de la République, ils n’ont pas besoin d’un quelconque mandat pour agir. Ce qui est archi faux. Il n’existe aucune administration qui se défasse de ces règles et procédures extrêmement basiques.
Mieux, cet officier m’a forcé à laisser mon véhicule de service, en violation des missions assignées à la DGSS », avant d’ajouter : « Je dois rappeler qu’après les derniers audits de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), en 2018, cette institution internationale avait exigé, dans l’ensemble des recommandations, de la dotation du matériel roulant aux enquêteurs techniques d’aviation. Ce à quoi s’était conformé l’ancien ministre Justin Ndoundangoye. Vous pourrez le constater sur le récépissé de déclaration de mise en circulation de mon véhicule de service depuis la Direction générale du Patrimoine ».
Une histoire rocambolesque, que le concerné dit ne plus rien comprendre.
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Joseph Mundruma