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Le Gabon s’engage pour une santé africaine autonome lors de la 78e Assemblée mondiale de la Santé à Genève

Par la Rédaction

Alors que se déroule du 19 au 27 mai la 78e Assemblée mondiale de la Santé à Genève sur le thème « Un monde uni pour la santé », le Gabon affirme son leadership dans la construction d’un système de santé continental résilient. En effet, sous la conduite du Pr. Adrien Mougougou, ministre de la Santé, la délégation gabonaise participe activement à cette importante rencontre internationale.

Dès son arrivée en Suisse, le ministre gabonais a immédiatement entamé une série de consultations stratégiques. Tout d’abord, il s’est entretenu avec le Pr. Mijiyawa, ancien ministre de la Santé du Togo, en présence de S.E. Yackoley Kokou Johnson, ambassadeur représentant permanent du Togo auprès de l’ONU à Genève. Ces échanges fructueux ont permis d’explorer des pistes de collaboration renforcée en matière de santé publique entre les deux pays.

Par ailleurs, le Pr. Mougougou a pris part à une réunion ministérielle cruciale organisée par l’Africa CDC. Celle-ci, consacrée au financement durable des systèmes de santé africains, a réuni de nombreux ministres et diplomates du continent. Les participants ont notamment examiné les solutions innovantes pour faire face aux nouveaux défis sanitaires régionaux et mondiaux.

Dans le cadre des discussions sur la production pharmaceutique locale, le ministre gabonais a souligné avec force la nécessité d’une autonomie médicale continentale. « La pandémie de COVID-19 a cruellement révélé notre dépendance aux importations de produits de santé », a-t-il rappelé, tout en saluant les initiatives de l’Union Africaine et de l’Africa CDC en faveur d’une industrie pharmaceutique africaine compétitive.

À cet égard, le Gabon montre l’exemple. Sous l’impulsion du Président de la République, S.E. Brice Clotaire Oligui Nguema, le pays s’est en effet engagé dans un ambitieux programme de production de médicaments génériques à l’échelle sous-régionale. Concrètement, cette politique se traduit par l’exploitation d’une usine pharmaceutique nationale et la création de l’ANMAPS (Agence Nationale du Médicament et des Autres Produits de Santé), actuellement en cours de certification ISO 9001 avec pour objectif d’atteindre le niveau de maturité 3 de l’OMS.

En ce qui concerne le financement des systèmes de santé, les travaux ont permis d’identifier des mécanismes innovants pour atteindre les objectifs de la Déclaration d’Abuja. Lors des débats, le Pr. Mougougou a particulièrement insisté sur l’importance d’une approche intégrée « One Health », combinant santé humaine, animale et environnementale.

En conclusion de son intervention, le ministre a annoncé la création prochaine d’un fonds national dédié au développement de l’industrie pharmaceutique locale. Cette initiative vise clairement à améliorer durablement l’accès aux médicaments pour l’ensemble de la population gabonaise.

Ainsi, à travers cette participation active et constructive, le Gabon démontre une nouvelle fois son engagement en faveur d’une vision souveraine et solidaire de la santé en Afrique, fondée sur l’innovation et la coopération régionale.

 

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