Le fait est rocambolesque. Omar Denis Junior Bongo Ondimba, fils d’Omar Bongo Ondimba, vient de se voir refuser l’autorisation d’assister aux funérailles de Fidèle Andjoua, son oncle. Raison évoquée, le rejeton du président gabonais défunt se serait bardé d’une escorte pachidermique. Une raison qui ne convainc pas.
À Libreville, c’est la consternation. Omar Denis Junior, dit ODJ, connu pour être particulièrement intime de Fidèle Andjoua, décédé le 20 avril 2021, vient de se voir refuser l’entrée sur le sol gabonais. Sa délégation et lui, retenus à la frontière congolaise, a été jugée éléphantesque par le Pouvoir du Bord de mer.
Accompagné d’Antoinette Sassou Nguesso, la première dame congolaise, et de quelques hauts dignitaires, ODJ a été bloqué par des effectifs de l’armée gabonaise, appelés en renfort.
Face à toute cette agitation, le rejeton d’Omar Bongo Ondimba a dû renoncer à rendre un dernier hommage à son oncle, par ailleurs patriarche des BONGO ONDIMBA.
Si les autorités déployées à la frontière congolaise évoquent des mesures gouvernementales liées à la pandémie actuelle, il reste que pour beaucoup, il ne s’agit ni plus ni moins que de raisons fallacieuses.
Pour s’en convaincre, la seule tenue des funérailles, même si dans un cadre familial, constitue à elle seule, un dépassement des mêmes mesures dîtes gouvernementales.
De plus, en laissant rebrousser chemin la première dame congolaise, les autorités gabonaises viennent de commettre une forte erreur diplomatique.
Les excellentes relations entre le Gabon et le Congo s’en trouvent, malheureusement compromises.
Pour l’opinion, il est évident que cet énième événement, après celui lié à la fermeture des frontières après un séjour d’Omar Denis Junior à Franceville, illustre toute la crainte qu’aurait le Pouvoir du Bord de mer sur les supposées ambitions présidentielles du rejeton d’Omar Bongo Ondimba.
Le processus d’implosion au sein de cette famille aurait-il déjà commencé ? C’est la grande question.
Joseph Mundruma