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La mise en avant inappropriée de Noureddin Bongo Valentin par la Communication Présidentielle

Par Kongossanews

“Au Gabon, si vous voulez qu’un dossier soit traité avec efficacité, confiez-le à Noureddin”. C’est l’intitulé de la publication de “Lalibreville”, “journal en ligne” jouissant des bons auspices du palais Rénovation. Une assertion qui a provoqué la stupeur des gabonais et probablement aussi, des membres du gouvernement, lesquels ont fait le constat de leur inutilité. Consternant.

Aux mains de Jessye Ella Ekogha, la Communication Présidentielle a résolument atteint le summum de sa d’échéance. 

À lui seul et en si peu de temps, l’actuel porte-parole de la présidence de la République a déjà fait plus de bourdes que tous ses prédécesseurs réunis.

La dernière en date, la sortie vendredi 21 mai courant de Noureddin Bongo Valentin, coordonateur général des affaires présidentielles (CGAP), qui s’est rendu à l’université Omar Bongo (UOB), le plus important “temple du savoir” du pays, sur instruction du chef de l’État.

Quoi de plus normal pour un “messager” du président de la République, qui souhaitait se faire sa propre opinion, in situ et de visu, des avancées sur un chantier majeur? 

Seulement, pour “Lalibreville”, le médium piloté depuis le palais Rénovation, donc agissant sous les instructions de Jessye Ella Ekogha, “Au Gabon, si (l’on veut) qu’un dossier soit traité avec efficacité, (l’on devrait le confier) à Noureddin”

Un désaveu du gouvernement, pourtant géré avec maîtrise et objectivité par Rose Christiane Ossouka Raponda, la cheffe du gouvernement et donc, de l’administration gabonaise.

“Lalibreville” a livré aux gabonais l’information que le chef de l’État n’a dans l’absolu, aucune confiance en son gouvernement. 

Une idée d’ailleurs soutenue par l’absence très remarquée du ministre de tutelle, au moment de la visite du CGAP au sein de l’institution relevant pourtant de sa compétence. 

Poursuivant dans ses errements, le petit medium du porte-parole écrit : “Des travaux que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, lui a demandé de superviser en personne. Une manière pour lui de s’assurer qu’ils seront effectivement exécutés dans les délais”. 

Pour l’opinion, les choses sont parfaitement plausibles et ne devraient donc souffrir d’aucun équivoque. 

Le chef chef de l’État n’a plus confiance en l’efficacité de son gouvernement. Que s’il avait confié le dossier à la tutelle, les travaux n’auraient pas été “exécutés dans les délais”. 

La crise de confiance entre Ali Bongo Ondimba et son gouvernement nous est ainsi gracieusement révélée par le médium aux ordres de Jessye Ella Ekogha. 

Dans cet ordre d’idée, une question majeure revient : Si donc le chef de l’État ne croit plus aux compétences de son propre gouvernement, pourquoi ne le dissout-il pas? Pour le bien des populations et le développement tant attendu du Gabon, pourquoi ne pas définitivement sacrer Noureddin “empereur” de tout?

L’incompétence de l’actuelle Direction de la communication Présidentielle (DCP) est l’élément qui enfoncera, du fait de la profusion de bourdes, toute la bonne volonté du chef de l’État à corriger les erreurs du passé et hisser le Gabon sur le piédestal attendu.

Stive Roméo Makanga

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