On le sait très actif depuis son adresse devant les deux chambres du parlement, le 25 Juin dernier.
À ce jour, l’efficacité de la politique du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, n’est validé, en grande partie, que par les “prouesses” réalisées à l’international ou confirmées par elle.
Seulement, au niveau national, tout est resté poussif….ou presque.
Depuis la mise en application des mesures gouvernementales liées à la Covid-19, les préoccupations des populations ont drastiquement augmenté. La vie chère constitue à ce jour, un réel souci.
Manger à Libreville devient tout aussi préoccupant que se loger, se soigner ou même se déplacer.
“Avant la crise sanitaire, un carton de dindon était vendu entre 13 500 francs et 14 000 francs pour les surfaces commerciales les plus chères. Aujourd’hui, il est à 18 000 francs” confie Adeline Mengue, riveraine de Cocotiers, dans le 2e arrondissement de Libreville.
“Tout a augmenté. Qui peut vivre dans ces conditions ? Le carton de Cotis est compris entre 16 000 francs en montant. Et même là, ce ne sont que les os. Imaginez le prix du carton des Cotis extra, les vrais. Le carton de tripes a grimpé jusqu’à 17 000 francs. Même la bouteille d’huile de cuisine de 1 litre est à 1300 francs. Avant, elle était entre 1000 francs et 1100 francs” confie cette jeune compatriote, 27 ans, mère au foyer.
Si le chef de l’État souhaite, ainsi qu’il le prétend, accélérer la transformation du Gabon d’ici à 2023 selon les conclusions de son Plan d’accélération et de transformation (PAT), il devrait en outre travailler à garantir aux populations de meilleures conditions d’alimentation.
Ce n’est plus un sujet tabou mais les Gabonais s’alimentent mal, du fait de la cherté des produits en magasins et de sa dépendance aux produits importés.
“Notre menu ne varie plus. Avec ce que je gagne (100 000 francs le mois), je ne peux prendre que des cou de dindes ou des cuisses de poulets USA, le carton est à 8 500 francs parce que le prix du carton des cuisses brésiliennes est à 10 500 francs voir 11000 francs. Si je suis un peu téméraire, je prends un carton des petits tilapias. Il est à 10 000 francs ou 11000 francs. ” témoigne Franck, ouvrier dans une petite menuiserie dans le même arrondissement, le 2e.
Vivement que les plus hautes autorités prennent les mesures qui sied.
Agnès Limori