À deux ans de la présidentielle, les émissaires d’Ali Bongo Ondimba, candidat naturel du Parti Démocratique Gabonais (PDG- au pouvoir) obtiennent les têtes de quelques trublions passés dans le camp de l’opposition. Modérés ou radicaux, ils y passent tous.
Féfé Onanga, un proche de Jean Ping, très connu pour son hostilité au pouvoir depuis la présidentielle de 2016 (surtout), vient à son tour de tomber dans les mailles du filet de l’oiseleur. On ne peut pas dire qu’il avait le choix.
Selon certaines indiscrétions, les derniers ennuis de santé du leader du MPR, lâché par son icône, ont constitué l’élément déclencheur de tout.
Bien que dans sa déclaration à la presse, vendredi 6 août courant, cet ancien irréductible ait prétendu :
“Dans l’intérêt supérieur de la nation et pour le bien-être des populations, le MPR (une formation politique illégale) décide d’intégrer la majorité présidentielle”.
L’ancien opposant, connu pour avoir écumé les réseaux sociaux ces dernières années au profit de Jean Ping, donnant des sueurs froides au PDG et à Ali Bongo Ondimba, a fini par reconsidérer sa position politique.
“Il arrive un moment dans la vie où on s’arrête et on regarde le passé et le présent. (…) C’est vrai nous avons gagné les élections mais nous ne sommes pas au pouvoir. On fait comment ?” S’est il interrogé.
Un embarras qui aurait motivé sa défection à l’homme d’Omboué, à quelques mois seulement du lancement de la précampagne pour la présidentielle de 2023.
Une victoire politique de plus pour Ali Bongo Ondimba, qui continue la saignée.
Agnès Limori