L’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) et la société d’exploitation du Transgabonais (Sétrag) ont signé dernièrement une convention de partenariat pour la préservation de la faune, en l’occurrence pour la lutte contre les heurts d’éléphants et autres animaux par les trains.
Une collaboration qui vise la conformité aux exigences nationales et internationales, puis à celles du groupe Eramet en matière de protection de l’environnement et permettre au chemin de fer Transgabonais de jouer pleinement son rôle d’acteur économique tout en préservant la biodiversité.
Pour y arriver, Setrag a opté pour une approche concertée avec l’ANPN en conduisant une étude sur plusieurs mois permettant d’élucider les mouvements migratoires des pachydermes.
La méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude inclue notamment des prélèvements d’échantillons ADN, l’utilisation de colliers-balises, la pose de caméras pièges dans les zones les plus accidentogènes, dans le but d’infléchir le nombre de heurts de trains avec ces espèces menacées d’extinction qui se déplacent aux abords de la voie ferrée.
Une façon pour les deux collaborateurs de contribuer activement à l’aboutissement d’une solution pérenne, vu que le suivi des mouvements migratoires des éléphants et autres animaux le long du chemin de fer, dont les heurts avec les trains perturbent cette cohabitation pacifique.
Aussi, pendant 10 jours, la direction Développement Durable de la Sétrag, l’unité Faune Sauvage et la direction technique de l’ANPN, accompagnés d’agents de l’ANPN et du Ministère des Eaux et Forêts ont déjà sillonné plus de 125 km à pieds pour identifier les zones à risques pour les éléphants. Les tronçons parcourus sont notamment M’bel, Oyan, Mouyabi, Ivindo, Ndjolé et Otoumbi.
Cette démarche a donc permis de cerner la problématique, proposer des solutions idoines, et de circonscrire les zones à risques, qui seront traitées en priorité lors de la mise en œuvre du plan d’action qui découlera de cette étude.
De plus, Ce partenariat avec l’ANPN et l’objectif même de cette étude sont conformes à la législation nationale, aux standards internationaux de la Banque Mondiale et à ceux du Groupe ERAMET.
« En effet, dans tous les projets que nous initions nous devons mettre en place des hiérarchies dans les mesures d’atténuation des impacts négatifs : éviter, minimiser, restaurer, c’est précisément ce résultat que nous visons ici en voulant diminuer voire supprimer le nombre de collisions d’animaux avec les trains. Cette mission s’imposait doublement. A cet effet, nous avons appris peu de temps avant la mission conjointe que l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) avait évalué et catégorisé l’éléphant de forêt, en danger critique d’extinction. Le respect et la protection de l’environnement, des communautés hôtes et la performance économique ne sont pas incompatibles », a précisé Isabelle Teboul, directrice Développement Durable de la Setrag.
Et de poursuivre avant de conclure : « En tant qu’acteur économique et responsable, Sétrag ne peut dissocier le développement économique de l’entreprise, au progrès social et à la qualité de l’environnement. C’est ainsi que nous mettons un point d’honneur à nous engager de plus en plus dans des actions à vocation sociétales et environnementales. D’ailleurs, nos actions pour la protection de la Biodiversité et le Conflit Homme- Faune/Eléphants vont se poursuivre, très prochainement, avec la finalisation de notre partenariat avec la DGFAP pour la lutte contre le braconnage et le trafic de produits fauniques.»
Par Pauline Ntsame
Gabon/protection de l’environnement : Sétrag et l’ANPN veulent remédier aux heurts par les trains des espèces protégées
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