Par Agnès Limori
Le fait est dans (presque) toutes les bouches.
À Libreville, les prostituées écouleraient les préservatifs usagés, donc remplis de sperme, auprès de certains ngangas. Objectif: récupérer l’énergie vitale qui y est contenue.
Des pratiques occultes très dangereuses, et désormais redoutées par de nombreux habitués des lieux de joie. “À chaque fois que j’y vais, je suis prudent. Je demande toujours à récupérer ma saleté. Depuis qu’on nous a mis au courant des pratiques de ces femmes, chacun prend désormais ses dispositions” témoigne un compatriote.
À la question de savoir les raisons de ce besoin d’avoir recours aux services d’une professionnelle de sexe, notre interlocuteur répond : “Nous n’avons pas le choix. Ça soulage. Parfois quand madame te bloque à la maison, tu as tes 2000 en poche, tu vas seulement te soulager un coup”. Et d’ajouter que: “tout ça fait partie des services essentiels”.
Exerçant souvent à découvert, parfois même devant des commissariats, comme à Nkembo, dans le 2e arrondissement de Libreville, les péripatéticiennes ne sont pas du tout inquiétées.
Avec le contexte économique devenu très compliqué du fait de la Covid-19, des phénomènes jadis inconnus émergent chaque jour qui passe.
Il y a lieu de s’inquiéter.