Par Stive Roméo Makanga
Fait politique majeur de la semaine écoulée, les Sociaux-démocrates gabonais (SDG-majorité), qui avait tout pour être décisif dans le microcosme politique, a par une convention nationale extraordinaire tenue à son siège d’Ambowé, dans le 1er arrondissement de Libreville, rendu officielle son absorption au Parti démocratique gabonais (PDG- au pouvoir). Tout un symbole.
Dans « L’Existentialisme est un humanisme », œuvre culte de Jean Paul Sartre, le philosophe présente « LE CHOIX » comme une question d’ordre existentiel à laquelle nul ne saurait se soustraire. Une thèse qui se vérifie dans la presque totalité des domaines les plus primordiaux, pour autant qu’on s’en aperçoive.
Pour les Sociaux-démocrates gabonais, formation politique qui compte 7 élus nationaux, 49 élus locaux et départementaux dont 1 sénateur, 6 maires et 4 présidents de Conseils départementaux ; de nombreux hauts cadres de l’administration publique et privés, le choix de rejoindre le Parti démocratique gabonais a constitué une étape majeure dans son processus. Une réalité que n’a pas manqué de rappeler Juste Louango Bouyomeka, le leader de cette écurie politique considérée à juste titre comme la deuxième force au sein de la majorité.
« Compagnons SDGistes, après avoir répondu favorablement à l’appel du chef de l’Etat, vous comprenez que c’est une nouvelle page de notre histoire qui s’ouvre », a-t-il déclaré, convaincu de cette décision.
Pour autant qu’on s’en souvienne, les actions politiques cumulées depuis 2018, année de leur création, ont eu une résonnance non des moindres, à travers tout le pays. Ce que n’a pas d’ailleurs manqué de rappeler Thècle Mpiga Valérie, la secrétaire nationale, à l’ouverture des travaux : « Plusieurs actions ont été entreprises, certaines ont abouti d’autres auraient dû être parfaites ou achevées ». Et, se voulant plus concise : « notre représentativité effective tant à l’Assemblée nationale avec sept (7) députés formant un Groupe parlementaire ainsi que des élus locaux, soit trente-huit au total. L’implication de ce groupe parlementaire à l’Assemblée nationale en rapport avec les Hautes orientations du président de la République et certains projets que nous souhaitions rendre concrets ainsi que des maires et présidents des conseils locaux dans plusieurs localités ; une politique spéciale d’enrôlement des gabonaises et gabonais dans le parti, notamment ceux des gabonais jusque-là hésitants à la chose politique… ».
Pour Thècle Mpiga Valérie, il était question de répondre favorablement à l’appel d’Ali Bongo Ondimba, le chef de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence, qui a invité de façon formelle les SDGistes à « intégrer le Parti démocratique gabonais ».
Une invite validée par les principaux cadres et membres sympathisants au terme des travaux consacrés, et des décisions toutes favorables, légitimées par les chefs de délégations et toutes les forces invitées à y prendre part.
Sans atermoiements, Juste Louango Boutomeka a salué « L’appel du président de la République », estimant que le fait de rejoindre le PDG participait à « construire un édifice démocratique solidifié par la paix et l’unité nationale chères au chef de l’Etat ».
De fait, les « multiples permanences » ouvertes à la capitale comme dans l’hinterland au cours des trois dernières années d’activités, devraient servir de « force de proposition et de mobilisation au sein du PDG », peut-on lire dans leur communiqué.