Par E.L
Décédée le 31 octobre 2021, à Montréal au Canada, et inhumée dans la même ville le dimanche 21 novembre 2021, Marie Pierrette Béatrice Pono Ntyonga, professeur agrégé en médecine et PhD en sciences de l’Education et Diaconesse aux Assemblées de Dieu du Gabon (ADG) , vient de recevoir un vibrant hommage des siens.
Notamment, des confessions religieuses et du corps médical. C’était le vendredi 19 novembre dernier, en après-midi, à l’église des Assemblées de Dieu, Peniel de Sibang 3, à Libreville.
A cette occasion, des éminents hommes de Dieu et spécialistes de la médecine ont pris la parole pour présenter et d’écrire à la virgule près, qui était cette dame et à en croire le révérend Jude Benjamin Ngouwa, président des Assemblées de Dieu du Gabon, Marie Pierrette Béatrice Pono Ntyonga que d’aucuns s’accordent désormais à appeler défunte mais qui, à jamais continuera à exister dans leurs cœurs, fut une compatriote aux qualités humaines, religieuses et professionnelles indéniables.
Des qualités a-t-il martelé que la disparue savait partager au travers de son sourire et de sa disponibilité partout où elle était appelée à servir. Cette bonté a été caractérisée par la pose de plusieurs œuvres sociales dont l’organisation par elle des chaînes de solidarité des journées des consultations médicales gratuites en faveur des populations démunies et désœuvrées.
Ce sont autant d’éléments qui n’ont pas aussi laissé insensibles les révérend Yves Manfoumbi, Clément Ngassa Sapaya, Bonaventure Antsio et Faustin Ndoume dont les propos coroborés avec ceux du président Jude Benjamin Ngouwa, en rappelant que le monde religieux vient de perdre là, une fois encore un de ses fidèles serviteurs.
Non sans au passage souligner que Marie Pierrette Béatrice Pono Ntyonga née le 14 novembre 1954 à Port-gentil, province de l’Ogooué-Maritime, était une chrétienne engagée car c’est dès l’âge de 11 ans qu’elle va décider de donner sa vie au Seigneur.
Puis, elle sera baptisée d’eau à l’âge de 14 ans, le 14 avril 1968 par le frère Jean de Dieu Ntiwini Igana, qui n’était pas encore pasteur, mais en présence du pasteur Georges Ndjongue, alors président des ADG, assemblées de Dieu du Gabon.
Mariée à Théophile Pono depuis le 21 août 1982, maman comme on aimait à l’appeler affectueusement, a servi en qualité de Diaconesse aux Assemblées de Dieu du Gabon, d’abord à Ozangue, puis au temple <> à Lalala où elle y restera jusqu’à sa mort.
Sur le plan sanitaire et scientifique, le Dr Élise Eyang, directeur général du Centre hospitalier universitaire d’Owendo et le Pr Mve Mengome ont pour leur part relevé que la fille d’hOnorine Fatou et d’Arsene Yeno était une professionnelle rompue à la tâche. Malgré son départ à la retraite, il y a quelques années seulement, elle était toujours consultée par ses consoeurs et confrères pour qui ses conseils étaient d’un précieux apport.
Aussi, ont-ils tenu à préciser en terme de biographie qu’après l’obtention de son baccalauréat série D, Marie Pierrette Béatrice Pono Ntyonga décide d’entreprendre des études en médecine générale à l’Université Mohamed V à Rabat au Maroc où elle en sortira quelques années plus tard nantie d’un diplôme et major de sa promotion.
En 1989, elle fait sa spécialisation en Endocrinologie-Metabolismes, parallèlement avec une formation en Cancérologie clinique et à l’épidémie du SIDA.
Par ailleurs, elle devient la première femme gabonaise agrégée de médecine au concours d’agrégation du Conseil africain et Malgache de l’Enseignement supérieur (CAMES), session de 2000, à Yaoundé (Cameroun).
Passionnée des études, elle décide d’élargir son champ de compétences à l’Université de Montréal où elle obtient tour à tour une maîtrise (2005) et Ph D, doctorat,(2010), en sciences de l’Education.
Toutes ces qualifications lui ont permis de prendre part à plusieurs formations, congrès et conférences au Gabon, en Afrique et dans le reste du monde.
Au nom de sa famille, Albert Rombonot, avec une voix pleine d’émotions a remercié les organisateurs et les différents intervenants pour cette marque de sympathie et de reconnaissance envers leur fille.
A noter que ”maman Béa” laisse de nombreux enfants et des petit-fils.