Par Stive Roméo Makanga
Visiblement en précampagne, Alexandre Barro Chambrier, le principal leader du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a fait le tour de la Commune d’Owendo samedi 11 décembre courant.
Carrefour Touré, site VEMO (ça m’étonne), la SNI, Bananier (Awoungou) et Alénakiri, sont les principaux sites stratégiques qu’ont visité le leader politique de l’opposition et l’ensemble de sa délégation. Objectif: procéder à l’installation des structures de base de son parti, d’une part; et entretenir les populations sur les différents aspects qui structurent sa marche pour une alternance au sommet de l’État, d’autre part.
Pour Alexandre Barro Chambrier, l’alternance s’impose aujourd’hui non plus comme une option, mais plutôt comme une nécessité, au regard des nombreux ratés cumulés par Ali Bongo Ondimba au cours de ses deux septennats consécutifs.
Procédant à l’installation des bureaux communaux et d’arrondissement, le président du RPM, tout en donnant une consistance majeure à son appareil politique, a dit y aller graduellement. Pour lui, la seule solution c’est l’alternance. Mais il faut au préalable une organisation pour l’emporter à la présidentielle imminente.
“Il faut s’organiser, ensuite redonner de la crédibilité à nos institutions, revoir la constitution” a-t-il déclaré. Et: “Non seulement ils ont échoué brillamment, mais en plus, ils veulent continuer” s’est-il indigné.
“Les deux septennats sont un échecs. Aucune promesse n’a été tenu (…) Il (Ali Bongo Ondimba) est probablement le plus gros menteur de toute l’Afrique, et peut-être même du monde entier” a-t-il poursuivi, abordant quelques unes des promesses du chef de l’État, faites à la nation mais qui, au fil du temps, n’ont jamais été tenues.
Une situation ubuesque, à laquelle Alexandre Barro Chambrier a opposé la nécessité d’y mettre un terme au scrutin majeur prochain. ” L’on peut donner tous les sens que l’on souhaite ! Nous pensons plus que jamais que nous devons tourner la page de ce système, de ce régime qui rabaisse tous les jours les Gabonaises et Gabonais et, qui devient un problème embarrassant pour notre dignité et notre fierté. Donc, il faut sortir le pays de là où il est.”
Résolu, Alexandre Barro Chambrier a dit être prêt à s’investir lui et son équipe d’ici à 2023, dans “un travail de pédagogie, de conscientisation”, dans la perspective de “redonner confiance aux gabonais que l’opposition existe, qu’elle est réelle et qu’il a des projets, des idées”.
Et que, dans cet élan pour la libération du Gabon, face aux actuels tenant du pouvoir, ils rendront coup pour coup, si besoin.