Par Joseph Mundruma
Il fallait vraiment oser. Le discours du chef de l’État, prononcé le 31 décembre dernier a sonné pour les enseignants et les agents publics des régies financières, rassemblés autour de la FECOREFI, a sonné comme une déclaration de guerre.
En les traitant d’irresponsables, au plus fort de la dégradation du climat social, Ali Bongo Ondimba a cruellement manqué de diplomatie et de retenue. Ce qui, on en est sûr, lui coûtera cher ces prochains jours.
Les enseignants et les régies financières, sur le pied de guerre depuis des mois déjà, dans la perspective de mettre le gouvernement face à ses responsabilités, ont essuyé depuis des écarts considérables. Ce qui explique le durcissement manifeste de ton.
On ne peut aujourd’hui occulter cette réalité que le gouvernement ne s’est pas du tout montré à la hauteur des négociations. Son incapacité à mettre en application les règles, cadres et procédures qu’il a pourtant lui-même mis en place, en est un exemple patent.
Si certains, comme la coalition des syndicats autonomes des régies financières ont quitté la table des négociations la semaine écoulée, le discours d’Ali Bongo Ondimba vient de tout endurcir. La réaction des enseignants, rassemblés dans le cadre de la CONASYSED, ne se fera pas attendre.
L’année 2022 risque, comparativement à 2021, d’être encore plus aiguë.
Pour les avoir traité d’irresponsables, les enseignants et les régies financières vont danser le “tandima” sur Ali Bongo
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