Par Davy James
Jean Jaurès, dans un discours à la jeunesse déclarait en 1903 que << le courage c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel>>.
En effet, après avoir suivi le discours à la nation du chef de l’État ce 31 Décembre 2021, nous nous rendons à l’évidence sauf à s’y méprendre que l’idéal d’un retour à la moralité dans notre pays n’est pas la chose la mieux partagée et que l’appareil décisionnel de l’état bat désormais pavillon des prestidigitateurs qui écument la Présidence de la République.
Il faut dire, que depuis plusieurs années le climat social dans notre pays est profondément délétère et la crise qui se métastase plombe sérieusement le bon fonctionnement de l’état gabonais. Comment peut on emmener le Chef de l’état à ignorer et à être complètement indifférent face à la déliquescence du tissu et de la cohésion sociale ?
Les grèves actuelles et persistante dans la quasi-totalité des administrations sont symptomatique d’un profond malaise sociétal que le déni de la réalité offert par ce discours ne peux contrarier les effets pervers dans le quotidien de notre pays. Complément aphone face à la destruction du climat social dans nos administrations, les thuriféraires du pouvoir n’ont pas trouvé mieux, que de jeter une énième fois en pâture la parole du chef de l’État en le plongeant dans une incente autosatisfaction.
Comment traiter d’irresponsable des partenaires sociaux qui dénoncent la gabegie et les dysfonctionnements qui plombent nos administrations ?
Comment emmener le Chef de l’état à penser que ces partenaires sociaux sont à la base des manœuvres destabilisatrices de notre pays ?
Prenons, le cas des Régies Financières, que peut-on bien reprocher à ses véritables patriotes ?
N’ayons nullement la mémoire sélective. En 2017, les agents des Régies Financières ont du renoncer à 48 milliards sur un stock d’arriérés de primes de 64 milliards afin d’aider notre pays à faire face à la forte crise économique qui s’evissait. En ce moment, les partenaires sociaux étaient ils des irresponsables ?
Le courage c’est de chercher la vérité et de la dire, c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et ne pas faire écho de notre bouche et de nos mains aux applaudissements et huées fanatiques.