Par Agnès Limori
Le week-end écoulé, Faustin Boukoubi, le président de l’Assemblée nationale, s’est exprimé devant la presse nationale et internationale. Son propos, très équivoque sur la gestion de la crise sanitaire actuelle par le gouvernement, convainc désormais plus d’un que les parlementaires ont fait le choix de couvrir les détournements de fonds opérés par le gouvernement, comme de nombreux observateurs le disent depuis.
« Le rapport a été remis au président de l’institution qui l’a soumis à l’appréciation du bureau qui l’a présenté à la Conférence des présidents avant l’examen en plénière. À l’issue d’un débat, les députés, à main levée, ont voté pour la non-publication dudit rapport » s’est justifié Faustin Boukoubi.
Il faut reconnaître que cette décision de l’Assemblée nationale est aux antipodes de l’expression démocratique.
Alors que la société civile et les populations appellent depuis plusieurs mois à la publication du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la gestion financière de la crise sanitaire liée au covid-19, les « représentants du peuple » ont manifestement pris la ferme résolution de couvrir les détournements du gouvernement.
Une situation très étrange.