Par Agnès Limori
Selon une publication de l’Institut Fraser (Think tank canadien Fraser Institut), le Gabon viendrait en tête des pays de la zone CEMAC en matière de libertés humaines.
Une déclaration qui étonne et parfaitement déconnectée de la réalité, tant et si bien que l’opinion doute de la sincérité, de l’objectivité de ce rapport. Depuis deux ans déjà, dès l’apparition du premier cas contact de Covid-19, les plus hautes autorités décidaient, de façon unilatérale de la fermeture des frontières, de la réduction du nombre de vols et de l’instauration d’un couvre-feu.
Des mesures très boudées par les populations, et dont les affrontements, souvent très musclés avec les forces de l’ordre ont fini de convaincre plus d’un que le pays avait sombré dans l’irrationnel.
Alors que tous les pays de la sous-région et au-delà ont depuis levé le couvre-feu, devenu lourd de conséquences pour les populations, le Gabon a fait le choix contraire, par mimétisme de la France.
Des mesures anti-covid qui ont ruiné le pays, tuées des ambitions et qui entraînent désormais un affrontement farouche de la société civile et du gouvernement devant les institutions comme la Cour constitutionnelle.
Si l’on peut convenir de ce que l’Indice de liberté humaine 2021 repose en grande partie sur des indicateurs tels l’État de droit, la sécurité et sûreté, la liberté de déplacement, de religion, d’association, réunion et société civile, d’expression et d’information, et la liberté de commerce international, il faut reconnaître que là aussi le rapport serait tout aussi biaisé.