Par Pauline Ntsame
Une marche, si elle avait lieu, rentrerait de facto dans l’inédit.
Pour exiger le retour des antirétroviraux dans les structures indiquées, les personnes vivants avec le VIH-Sida (PVVIH) projettent d’initier une marche pour dénoncer le manque de considération dont ils sont les objets, par Guy Patrick Obiang Ndong, le ministre de la santé, trop occupé, selon eux, à grappiller des sous avec cette histoire de Covid-19, apprend-on de GabonReview.
« Le Sida ne lui permet pas de s’enrichir. Il ne s’occupe que de la Covid qui lui permet de s’en mettre plein les poches ! », propos d’un compatriote déçu, rapporté par notre confrère en ligne.
En effet, le pays est une nouvelle fois victime d’une rupture de son stock de traitements antirétroviraux (ARV), destinés à soigner les personnes vivant avec le VIH/Sida.
Le précieux traitement serait introuvable «Sur l’ensemble du territoire national.», aurait confié Nathalie Bikene Bidzang, présidente de l’Association nationale des droits des PVVIH du Gabon (Anad-Gabon), information dont elle prétendrait avoir eu la confirmation de 7 médecins chefs renforcée par les témoignages de nombreuses personnes vivants avec le VIH/SIDA dans les 10 centres de traitement ambulatoire (CTA) établis dans les différentes provinces.
Pour rappel, selon les chiffres de l’Onusida Gabon révélés en 2018, 56 000 personnes sont infectées par le VIH, et 34 000 sont sous traitements antirétroviraux.
En 2019, cette maladie n’a pas fait moins de 1100 morts au Gabon.