Par Pauline Ntsame
Les chefs de quartiers de d’Alibandeng, dans le 1er arrondissement de Libreville et ceux de la Commune d’Okala ont échangé mercredi 9 janvier courant avec Marie Françoise Dikoumba, l’actuelle gouverneure de la province de l’Estuaire. En prime : les points saillants du projet de construction de la Nouvelle route et bretelle d’accès à l’Aéroport International de Libreville (NLIA).
Au cours des discussions, la gouverneure a présenté les listes provisoires des personnes potentiellement impactées par la destruction des infrastructures se trouvant sur l’emprise du projet, les informant des dispositions prises par l’État gabonais dans la perspective de les indemniser.
S’agissant des listes provisoires déjà constituées, l’invite a été faite aux ayants droits de confirmer les premières données collectées sur le terrain par les enquêteurs, ainsi qu’à ouvrir la voie à d’éventuelles réclamations et modifications. Ces dernières devraient porter sur des éléments tels « l’identité des propriétaires des biens recensés ; la quantité et la nature desdits biens et les statuts des occupants recensés (propriétaire, locataire, exploitant ou autres) et enfin à de potentiels litiges sur des propriétés et biens », a indiqué Marie Françoise Dikoumba, précisant par ailleurs que : «Cette opération vise à garantir la confidentialité des données des personnes. En outre, il s’agit dans un premier temps de vérifier la conformité avec les biens recensés ».
Avant d’ajouter, «Dès publication des présentes listes, des agents seront disponibles de 8h00 à 16h00 à la salle des fêtes de la mairie du premier arrondissement de Libreville pour les populations d’Alibandeng, et à l’hôtel de ville d’Akanda pour les populations d’Okala, en vue de la distribution de fiches de biens (provisoires) ».
Se voulant plus explicite, la gouverneure a précisé : « le retrait de ces fiches de bien est conditionné par la présentation des pièces suivantes pour les propriétaires, locataires et autres résidents, une carte PAP reçue lors des enquêtes ainsi qu’une pièce d’identité à jour. Tandis que les mandataires devront se munir d’une procuration dûment signée par le mandant et légalisée. Ils devront également présenter la carte PAP du mandant, reçue lors des enquêtes, d’une copie de la pièce d’identité à jour du mandant et enfin d’une pièce d’identité à jour du mandataire ».
Ainsi, les personnes affectées par le projet disposent d’un mois, délais qui leur permettra de procéder à la soumission de plaintes relatives au processus d’enquête, de même qu’aux résultats, cela dès publication des résultats, le 10 mars de l’année en cours constituant la date butoir pour les réclamations.
Édifiant davantage ses auditeurs, la gouverneure a apporté la précision que les réclamations devraient se faire conformément au « mécanisme distribué pendant les enquêtes disponibles auprès des chefs de quartier et des membres des Comités locaux de suivi (CLS) ».
A noter que ledit projet de construction impactera directement 600 familles.
De plus, ce dernier est intégré dans un ensemble qui inclut le réaménagement de l’aéroport de Libreville, la construction d’une nouvelle aérogare ainsi qu’une voie de desserte qui prendrait son origine au Carrefour Camp de Gaulle, pour déboucher au dispensaire d’Okala.
Exécuté dans le cadre d’un partenariat public-privé entre l’Etat gabonais et Gsez Airport, concessionnaire de l’aéroport international de Libreville, ce projet permettrait à terme de mettre un terme à la dure problématique des bouchons dont sont victimes au quotidien les populations sur l’axe Libreville-Akanda.