Décidés à faire libérer Jean Rémy Yama dans les plus brefs délais, les membres de la centrale syndicale Dynamique unitaire (DU) procèdent désormais au grand déballage. Et, l’arrestation, suivi de la détention de l’enseignant-chercheur aurait été manœuvrées avec la complicité du Parti démocratique gabonais (PDG- au pouvoir depuis 1968), de par l’un de ses membres du bureau politique (MBP).
Incisifs, outrés, les leaders de la centrale syndicale Dynamique unitaire y vont désormais de toute leur verve.
De leur propos, Thierry Blanchard EKOGO, membre du Bureau politique du PDG serait le « cheval de Troie » désigné par les instances du PDG et la présidence de la République pour procéder au musellement de Jean Rémy Yama, en prélude à la campagne présidentielle de 2023, dont les hostilités devraient commencer sous peu.
« En effet, le plus ubuesque dans cette machination est que le fameux dossier d’enquête du B2 est adossé, en grande partie, à une affaire classée depuis 2019 par le procureur de la République de Libreville de l’époque, Olivier NZAOU, en raison de la vacuité sidérante des plaintes des deux enseignants de l’USTM, que sont sieurs Thierry Blanchard EKOGO, accessoirement membre du Bureau politique du Parti Démocratique Gabonais (PDG, parti au pouvoir depuis 1968) et Abdouramane Ibrahim TOURE. Un avis de classement a, à cet effet, été notifié à tous les services d’investigations judiciaires dont le B2. », ont-ils indiqué dans leur communication du samedi 5 mars.
De sources concordantes, Thierry Blanchard EKOGO, l’homme à l’origine de l’interpellation de Jean Rémy Yama, aurait jubilé, après la décision du Tribunal de placer l’enseignant-chercheur sous mandat de dépôt : « Le coup a marché, on l’a eu ».
Une jubilation que les membres de Dynamique unitaire entendent éclipser par les actions simultanées déjà en cours de préparation. Les prochains jours s’annoncent décisifs et particulièrement conflictuels.