Par Stive Roméo Makanga
Bien qu’il ait reçu en bonus le porte-parolat du gouvernement lors de sa toute récente nomination et ou confirmation, Alain Claude Bilié By Nzé, que l’on sait incisif et particulièrement corrosif sur tous les dossiers et ce, quelque soit son auditoire, aura droit à une visibilité bien méritée.
C’est, de notre point de vue, l’un des ajustements les plus judicieux de ce gouvernement Ossouka, du reste lifté comme il se devait.
Alain Claude Bilié By Nzé aura donc droit à la parole et communiquera avec toute la délicatesse que lui reconnaissent les populations.
L’autre point positif de cet ajustement reste sans conteste, l’effacement à la fois progressif et convulsif de Jessye Ella Ekogha (il était temps), des schémas télévisuels par lesquels les Gabonais étaient bien forcés de le supporter.
Sous l’ombre de Bilié By Nzé, l’éphémère porte-parole de la présidence de République apprendra la “vraie” communication, à ce niveau de responsabilités. C’est essentiel.
D’ailleurs, l’apprentissage a dû commencer mardi 15 mars dernier, à l’occasion de la première messe accordée à la presse par le remplaçant de Madeleine Berre, à l’auditorium de la Maison Georges Rawiri, siège de Gabon télévisions.
Une prestation au point, sans lapsus linguae ou circonvolutions malheureuses, tout ce dont Jessye Ella Ekogha est si bien abonné.
Dans les rangs de l’opposition, ils sont déjà nombreux à craindre la confrontation. Alain Claude Bilié By Nzé ne tergiverse pas avec le verbe, lui qui y est si bien rodé. Et, le scrutin majeur de 2023 approchant à pas de géant, il était tout à fait opportun de ramener à ce poste de grande importance un homme du talent et de la maîtrise de Bilié By Nzé.
Sans pérorer, disons les choses comme il se doit: il n’y a qu’Alain Claude pour tenir ce qu’il reste encore de l’opposition. Et ce n’est pas le chefaillon de la Communication présidentielle qui dira le contraire.
Les enjeux pour Ali Bongo Ondimba, résolu à conserver le pouvoir, sont si immenses que pour y parvenir, de nouveaux schémas au sommet de l’État sont nécessaires.
En attendant un réaménagement au porte-parolat de la présidence de la République, progressivement, Jessye Ella Ekogha devrait s’éteindre, tant l’évidence de son inexpérience lui apparaîtra… enfin.
