Par Samuel Boueka Youmi
Après deux jours de suspension des cours suite au vol perpétré au domicile de la directrice de cet établissement scolaire, la vie a plutôt repris son cours normal. Obone Aimé Stéphanie, qui a reçu la visite des malfrats, a tenu à rassurer l’ensemble des acteurs de l’éducation de cette localité.
Des tensions exacerbées aussi après la publication par un journal d’une information présentant les enseignants “marginalisés par les populations”.
Blaise Boulende, l’un des membres de l’Association des parents d’élèves (APE) de l’école Madoukou-Mahouya, a confié que cette publication, lue par beaucoup dans la localité, avait créé un climat délétère entre les enseignants et les autochtones, indignés.
Pour ce dernier, les autorités compétentes travaillent déjà dans l’optique de procéder à l’interpellation des auteurs du vol du drapeau, et de près de 600.000 francs CFA au domicile de la directrice.
Pour les enseignants,les conditions qui ont favorisé ce vol sont nombreuses.
D’abord, l’école est construite au bout du village.
Ensuite, l’absence d’une barrière pour sécuriser l’établissement et les domiciles des enseignants constitue aussi une réelle préoccupation.
Face à cette situation, laquelle devenait préoccupante, certaines autorités locales avaient ainsi fait le déplacement.
Condamnant les propos “diffamatoires” avancés par une certaine presse sur la situation de l’école de Madoukou-Mahouya, ces derniers avaient également fait le vœu aux enseignants de cultiver la cohésion, et aux populations celui de s’ériger, parfois, en cas de nécessité, en protecteurs des agents publics affectés dans leurs localités.
De sources concordantes, plusieurs réunions seraient en cours, en vue de rassurer les enseignants.
Et, les députés de cette circonscription électorale, celle du canton Ogooué aval, département de Mulundu, n’ont ménagé aucun effort, aux fins de ramener la paix et la confiance entre populations et autochtones.
Une initiative soutenue par Romain Mikanga Semba, élu de cette localité qui, joint au téléphone, a déploré la survenance de cet incident, et a demandé aux agents des forces de sécurité d’aller jusqu’au bout de cette enquête.