Par Stive Roméo Makanga
L’on savait déjà la tête de Pierre Alain Mounguengui, le président sortant de la FEGAFOOT, en lice pour un 3e mandat au sein de cette institution, définitivement mise à prix.
Si la dernière correspondance de Franck Nguema, ministre des Sports, mettait en avant la non ingérence des pouvoirs publics au scrutin en cours, il faudra là aussi se convaincre du contraire.
Par la nomination de Pierre Alain Mounguengui, intervenue jeudi 14 avril courant au terme de son conseil des ministres, le gouvernement a plutôt révélé le contraire.
Le palais compte bien faire élire son candidat et ce n’est absolument pas Pierre Alain Mounguengui.
La manoeuvre de disqualification aurait pu passer si un important grief n’était pas intervenu.
En procédant à la nomination du président sortant à l’inspection générale du ministère des Sports, Ali Bongo Ondimba, ou plutôt Franck Nguema, que la rumeur donne en faveur de Jérôme Efong Nzolo, candidat écarté par la commission électorale de la FEGAFOOT, aurait dû s’assurer que le concerné avait déjà depuis 2017 fait valoir ses droits à la retraite et ne pouvait donc plus occuper un quelconque poste dans une administration publique.
Selon toute information, Pierre Alain Mounguengui toucherait depuis sa pension retraite.
Une situation complexe que de nombreux observateurs du football gabonais disent tenir du ridicule.
Ainsi, sans consultation préalable, le gouvernement a de façon unilatérale décidé de la nomination de PAM.
De fait, plusieurs problématiques taraudent les esprits: Qui le palais Rénovation veut-il réellement à la tête de la FEGAFOOT, PAM étant devenue persona non grata?
Ali Bongo Ondimba aurait-il été une fois de plus mené en bateau par ses collaborateurs ? Et, dans l’hypothèse que la décision prise n’est pas une émanation du chef de l’État, qui gouverne réellement à sa place, qui prend les décisions ?
En attendant samedi et de source digne de foi, Pierre Alain Mounguengui aurait fait le choix de faire notifier tous les griefs de cette nomination aux relents putschistes, sauf cas de contraintes, de pressions politiques, qui lui ordonneraient de se retirer, malgré tout.
Pour rappel, le président de la FEGAFOOT gère un budget annuel de 2 milliards de francs CFA et ne rend compte qu’à la FIFA.
Il y a, manifestement, de quoi causer tout ce tohu bohu.