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Pierre Claver Maganga Moussavou insinue qu’Ali Bongo Ondimba n’est pas humain

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Le traditionnel « Forum de la presse » organisé par Pierre Claver Maganga Moussavou (PCMM) lui a permis, face aux médias locaux, principalement, et les medias étrangers, subsidiairement, d’effectuer son habituel show télévisuel. Véritable messe pour l’ancien vice-président de la République déchu, où il se sent investit du devoir d’aborder les points équivoques du microcosme politique gabonais, qu’il a d’ailleurs grandement contribué à façonner, et où il se plaît, par trop souvent, de tirer à boulets rouge sur les tenants du pouvoir lorsque non content des déconvenues vécues par lui, son parti ou sa progéniture.

Rebelotant ce 25 mai, face aux hommes des médias, évoquant les détentions de sieurs Jean Rémy Yama et Pierre Alain Mounguengui, qu’il juge abusives et constitutives d’un abus de pouvoir, le natif de Moutassou a appelé Ali Bongo Ondimba, le chef de l’Etat, à faire preuve d’humanisme, supposant de fait que le président de la République n’est pas humain. Mais qu’est-il donc ? Se sont interrogés ses auditeurs.

Le leader du Parti social-démocrate (PSD), titulaire d’un doctorat, connaît bien le sens des mots, de même que les effets liés à l’usage d’allusions et autres suppositions. Ils constituent, nous semble-t-il, des messages subliminaux expressément délivrés par PCMM pour le noircissement du chef de l’Etat, son adversaire politique à toutes les échéances électorales, sa tête de turc au besoin.

En invitant le président de la République à procéder à la libération des personnages précités, lui, l’ancien vice-président de la République et donc collaborateur du chef de l’Etat, connaît pourtant le principe de la séparation des pouvoirs. Car bien qu’Ali Bongo Ondimba soit au sommet du Conseil supérieur de la magistrature, il n’en demeure pas moins que sur ces dossiers, ceux qui ont conduits Pierre Alain Mounguegui et Jean Rémy Yama à la privation (momentanée) de leurs libertés individuelles, la Justice a agi en toute indépendance, à moins que Pierre Claver Maganga Moussavou ne fasse une démonstration contraire.

Cela aurait, du reste, pu aider son auditoire. Chacun aurait eu l’opportunité de juger son argumentaire et déduire, comme le suppose cet exercice intellectuel, que le chef de l’Etat est bien l’auteur de ces détentions, que le président du PSD juge « arbitraires ».

Et, en invitant « humainement », c’est son expression, Ali Bongo Ondimba à procéder à la libération des deux compatriotes détenus, PCMM, en plus de vouloir faire passer le président de la République pour son valet de service, sème dans les esprits, qu’il croit à tort malléables, l’idée que le chef de l’Etat est loin d’être un humain comme on l’entend.

S’enfonçant dans un raisonnement et une série d’assertions quasi inconcevables, lui qui a pourtant été dépositaire de la puissance publique, a déclaré : « Bannissez (Ali Bongo Ondimba) l’injustice en les libérant, ainsi que tous les autres qui croupissent encore abusivement en prison ».

Il faut y voir, dans le « Forum de la presse » convoqué la veille, une volonté insidieuse de tailler en pièces le chef de l’Etat, de rendre celui-ci responsable des « arrestations arbitraires », si tant est qu’il y en ait, et donc non respectueux des droits de l’Homme.

Il ne s’agit ni plus ni moins que d’insinuations malveillantes, donc de diffamation, et à quelques égards : d’outrage au président de la République.

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