Par Stive Roméo Makanga
Nicaise Moulombi, vice-président du Conseil économique et social et environnement (CESE) est sans conteste, et si les accusations sont confirmées les jours prochains, celui qui aura mis hors jeu René Ndemezo’o Obiang, le président de l’institution précitée. 135 millions auraient été décaissés au bénéfice d’Elitis Multiservices et DNS Technologies, pour des travaux jusqu’ici non réalisés.
Outré de ce qu’il considère comme la preuve d’un détournement de fonds, Nicaise Moulombi multiplié depuis peu des actions judiciaires aux fins d’éclaircir.
Pour lui, le vice-président du CESE, tous les doutes sont levés et René Ndemezo’o Obiang, qui a entériné le décaissement de cette somme, doit se justifier sur son usage.
Par deux plaintes à la Direction générale des recherches (DGR) puis à la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (B2), le vice-président entend obtenir des réponses.
Il estime que le décaissement, entre autre frauduleux de ce montant, par ailleurs jamais validé par la questure, a «rendu difficile le fonctionnement de la première session de l’année 2022 qui s’est tenue du 21 février au 10 mars».
L’opinion, instruite de cette affaire, se pose déjà d’innombrables questions. S’agit-il vraiment d’un détournement ? Le leader incontesté de Bitam, petite ville au Nord du Gabon se serait-il compromis pour si peu?
Seule une audition sincère à la DGR et au B2 pourrait réellement démêler l’écheveau. Et si par extraordinaire les faits se confirmaient, il faudrait un miracle, à quelques mois seulement de la présidentielle, que le natif de Bitam s’en tire à bon compte.