Par Stive Roméo Makanga
Qu’ont fait les plus hautes autorités avec l’argent du Covid, gracieusement reçu des institutions financières d’ici comme d’ailleurs ? L’on comprend mieux le refus catégorique du gouvernement à publier le rapport inhérent à cette gestion. Sur les 500 milliards reçus, ce ne sont qu’à peine 75 milliards qui ont été audités par le Cabinet Deloitte. Et, même sur cette infime partie, des incongruités apparaissent sans grands efforts.
Du matériel a été prétendument acheté, mais celui-ci demeure inexistant, jamais livré aux institutions pour lesquelles la commande a été passée.
Le gouvernement vient de réaliser le plus gros casse du siècle. Jamais dans l’histoire de notre pays, des faits similaires n’auront existé.
Ce qui aurait pu servir à rattraper les retards observés dans la presque totalité des secteurs d’activités devenus à la fois amorphes, poussifs et moribonds, a plutôt été détourné (n’ayons pas peur des mots).
Au fait de ce désastre financier, un brin criminel à l’endroit des populations et des générations futures, il est temps que le FMI et les autres institutions financières auprès desquelles s’agenouille si souvent le Gabon conviennent de ce que toute aide apportée à notre pays ne sert pas les objectifs.
Elles devront désormais se montrer très dures envers Libreville, qui visiblement n’a aucun intérêt pour ses propres populations.
425 milliards. Voilà une somme qui aurait pu servir au redressement de plusieurs secteurs d’activités, éviter la faillite aux institutions comme la CNSS, la CNAMGS et bien d’autres.
Au prétexte de la crise covidienne, les plus hautes autorités gabonaises se sont servies dans l’aide accordée au Gabon.
Rose Christiane Ossouka Raponda ne répondra de rien, pas plus que le plus petit de ses ministres.
Les institutions comme la cour des comptes, la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, et consorts ne feront rien.
Tous solidaires, tous responsables, ainsi va la République. On l’a déjà compris.