Par Stive Roméo Makanga
Le procès de Christian Patrichi Tanasa, l’ancien patron de la Gabon Oil Company (GOC) a permis aux gabonais de se délecter de faits inédits. Au nombre des révélations, les décaissements présumés de 650 millions en deux fois, au bénéfice de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO).
Des fonds qui, de l’aveu de l’ex administrateur directeur général de la GOC, auraient été transportés par Jessye Ella Ekogha, l’actuel porte-parole de la présidence de la République.
Et, “Africa Practice”, prestataire de la Fondation, serait l’entreprise bénéficiaire de ces décaissements vertigineux.
Par ces révélations prononcées sous serment, Christian Patrichi Tanasa vient une fois de plus apporter la preuve de toute la gabegie financière longtemps soupçonnée au sommet de l’État.
Des sociétés écrans aux organisations dites caritatives et sociales dont la réelle mission est et a toujours été le blanchiment de capitaux, les soupçons ont toujours été vifs.
Depuis la sortie de Patrichi Tanasa et ses révélations fracassantes, ils sont nombreux à s’interroger sur ce que seront celles de Brice Laccruche Alihanga (BLA), dont on sait avoir été au service de ses employeurs.
Toute cette affaire vient confirmer la thèse d’un complot politique, d’un règlement de comptes puisque les auteurs présumés de détournements de fonds ont toujours agi avec la bénédiction du “pouvoir”.
Et puis, il faut être sérieux. Lorsqu’on transporte du miel, il est tout à fait évident que l’on en garde sur les mains et que, toute logique entendue, on se lèche les doigts après livraison.
On imagine bien que tous les transporteurs cités dans cette affaire rocambolesque ont chacun eu leur part.